Dans un entretien qu’il nous a accordé, le président du groupe parlementaire de l’Alliance pour le Mali (APM), l’honorable Me Zoumana N’tji Doumbia a fait le diagnostic de l’école malienne. Il a mis l’occasion à profit pour parler des réformes engagées au sein de la justice malienne.
D’entrée de jeu, le président du groupe parlementaire APM, l’honorable Me Zoumana N’tji Doumbia a félicité le gouvernement pour la tenue des examens de fin d’année, car l’école reste l’épine dorsale d’un pays. Selon lui, la déconfiture totale de l’école malienne est alarmante et interpelle tous les Maliens. Ainsi, il a déclaré que la corruption à l’école doit cesser et qu’il faut dépolitiser notre système éducatif. « L’une des plaies de notre école c’est surtout la corruption. On ne peut pas accéder à un développement sans une ressource humaine à la hauteur. Par ricochet, sans une bonne école, impossible d’avoir des cadres valables et compétents « , a-t-il ajouté.
Il a encouragé les efforts de madame la ministre de l’Éducation pour la lutte contre la corruption en milieu scolaire. Il a invité la chef du département de l’éducation à persévérer dans cette dynamique afin d’éradiquer définitivement la fraude dans le système éducatif malien.
A ses dires, il faut vider l’école de toutes les pratiques qui gangrènent sa bonne marche vers l’excellence. Il faut faire en sorte que l’école redevienne l’école.
Pour cela, dit-il, tous les Maliens doivent se donner la main pour éradiquer les maux dont souffre l’école malienne. » Du parent d’élèves jusqu’à l’instructeur chacun doit s’impliquer pour relever le défi d’une école performante » a-t-il précisé.
Aux parents d’élèves, Me Doumbia dira qu’il faut cultiver les vertus du travail chez les enfants. Car, poursuit-il, d’une part ce sont les parents qui corrompent et d’autre part ce sont les acteurs de l’école qui sont corrompus pour le président de l’APM, il ne saurait y avoir de corrompu sans corrupteur. » Si chacun est mis devant ses responsabilités on arriverait à de bons résultats » a-t-il ajouté.
Selon lui, auparavant l’école malienne faisait la fierté dans la sous-région, mais aujourd’hui nous sommes les derniers. Il faut donc agir ensemble pour que l’école puisse retrouver ses lettres de noblesse.
Parlant de la justice malienne, il dira que la justice est le socle de toute société. » J’ai la conviction qu’il y a des acteurs qui ont le désir de rendre une justice saine et impartiale « . Il a invité le gouvernement à trier parmi ces acteurs pour la refondation de la justice malienne. Il a remercié le peuple pour son courage et son engagement en vue de la résolution de la crise qui secoue le Mali depuis 2012. Il exhorte les Maliens à la patience. Car la crise le Mali ne peut se gérer que dans la durée. Il a appelé les hommes politiques de ne pas faire de la question du nord un fonds de commerce. Selon lui, quand les fondements de la nation sont atteints il ne doit pas y avoir de couleur.
Boubacar PAITAO