Selon les études de l’ISO/CEI 1025, le Laboratoire nationale de la santé du Mali a passé avec succès son audit d’évaluation du 16 juin 2014, lui permettant ainsi de devenir un centre de référence pour le contrôle de qualité des médicaments au niveau de la zone Uémoa. L’information a été donnée lors des travaux de la 23e session ordinaire de son conseil d’administration.
Les administrateurs du Laboratoire national de la santé (LNS) se sont réunis jeudi dernier pour la tenue de la 23e session ordinaire du conseil d’administration du laboratoire. Les points inscrits à l’ordre du jour étaient relatifs à l’état de la mise en œuvre des activités réalisées au cours du présent exercice, l’état d’exécution des recommandations issues de la 22e session et aux perspectives.
Aux dires du directeur général, Benoit Yaranga Koumaré, le LNS dans l’exécution de ses activités à mi-parcours a suivi son programme opérationnel. « La surveillance de la qualité des médicaments, des aliments, des eaux et des boissons, le programme de mise en niveau du laboratoire, l’amélioration du niveau des ressources propres et le programme de renforcement des capacités ont été faits », a indiqué le directeur général.
En termes de réalisation, la surveillance a permis de renseigner sur la qualité de 1028 échantillons, dont 218 produits pharmaceutiques avec 12,19 % de non-conformité. « Les non-conformités concernaient des antibiotiques, antipaludiques et des antitussifs destinés aux enfants. 490 aliments et de boissons avec 26,30 de non-conformité. Les non-conformités à ce niveau étaient dominées la classe des sels, des épices et d’autres denrées comme le sucre », a expliqué M. Koumaré.
S’agissant de la formation continue, le directeur a précisé que le programme de mise en niveau technique a été exécuté à hauteur de souhait. « Ce volet consiste à rehausser le niveau du LNS sur le plan normatif à savoir le respect des normes exigées dans tous les domaines. Les efforts remarquables qui ont été réalisés sur cet angle ont abouti à l’accréditation initiale du LNS en microbiologie alimentaire, sous le certificat numéro 1-0048 TUNAC/ ilac-MRA/ISO-CEI du 6 juin 2013 valable jusqu’au 5 juin 2018 », a-t-il rappelé.
Au plan financier, les activités programmées en 2014 sont estimées à un budget de 752 millions de F CFA, contre 713 millions en 2013. Et le LNS a pu mobiliser 494 millions de F CFA, pour soutenir les activités des différents programmes. Soit un taux de réalisation de 66% à mi-parcours. « Nous ambitionnons l’élargissement du périmètre à d’autres paramètres microbiologies pertinentes dans le contrôle de la qualité des aliments et étendre l’accréditation à d’autres domaines de compétences du LNS comme contrôle de la qualité des préservatifs », a-t-il déclaré. Avant de dire que le LNS a besoin de l’accompagnement du département pour pallier le problème des ressources humaines.
Prenant la parole pour les travaux d’ouverture, le conseiller technique du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Ibrahima Coulibaly a affirmé que les résultats présentés par le Laboratoire national de la santé sont pertinents dans le contexte global de la préservation de la santé des populations. « Malgré les difficultés, le LNS a enregistré un taux de réalisation encourageant et exécution des dépenses à hauteur de 66%. C’est donc pour moi le lieu de féliciter la direction et le personnel et de les encourager à doubler d’efforts pour l’atteinte des objectifs fixés », s’est-il réjoui.
Bréhima Sogoba