Les discussions sur les questions de fond des pourparlers inter-maliens n’ont pas encore commencé, qu’à Ménaka, un groupe armé, le Mnla, est en train de mettre en place sa propre organisation pour administrer la localité. Selon certaines sources, dans cette localité où les éléments de l’armée sont cantonnés, à 2 Km de la ville, depuis les évènements du 21 mai 2014, des combattants du Mnla (armés jusqu’aux dents) paradent dans les pick-up et prélèvent des taxes sur les voyageurs à l’entrée et à la sortie de la ville.
Le mouvement, selon les mêmes informations, assure les fonctions de police dans une ville où aucun symbole de l’Etat n’existe. Pour administrer Ménaka et d’autres localités, le groupe armé aurait également créé une nouvelle commission, dotée de démembrements dans les communes et villages de la localité. Mais, les autorités maliennes impuissantes ferment les yeux sur cette situation. Et dans les localités occupées, les populations ont du mal à comprendre et à admettre le silence de Bamako. Et un sentiment d’abandon gagne ces mêmes populations.
La Rédaction