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Lutte contre l’esclavage : Temedt célèbre son 8ème anniversaire sous le signe de la libération
Publié le lundi 18 aout 2014  |  L’Inter de Bamako




C’est à la faveur d’une conférence de presse que Temedt a célébré ses huit ans d’existence le jeudi dernier au Centre international de conférence de Bamako (CICB). La célébration de cet anniversaire a été l’occasion pour les responsables de l’association de présenter à la presse les personnes nouvelles affranchies et de souhaiter l’adoption d’une loi discriminant. Ladite conférence était animée par le président de Temedt.

Elles sont au nombre de 8 personnes que l’association Temedt est parvenue à arracher des mains des esclavagistes. Présentées à la presse, leurs témoignages sur leurs conditions de vie n’ont laissé personne indifférent dans la salle Wa Kamissoko, où s’est déroulée la conférence de presse.

L’assistance, médusée, se demandait si c’est sur le sol de leur pays que de telle pratique existe encore. Mais, il a suffi que quelqu’une d’entre elles prennent la parole pour que le doute se dissipe que l’esclavage est toujours pratiqué au Mali, malgré la ratification des conventions condamnant cette pratique d’un autre âge.

Tamata Sidi Ould
Selon elle, après la mort de son mari, elle a été dépouillée de tous ses biens par ses maîtres. On ne lui a laissé que quelques caprins pour qu’elle puisse subvenir aux besoins de ses 9 enfants (tous des enfants) qui n’attendent que l’âge de la maturité pour être repartis entre les maîtres. Elle dit qu’elle est devenue esclave après la mort de sa mère.
Cette pratique, selon elle, est humiliante et dégradante. Elle ne permet pas à ses enfants de connaître le même bonheur que les autres enfants du Mali. Ces derniers bénéficient des lois, conventions et traités signés par le Mali pour la protection des personnes et la promotion des droits de l’homme.

Alassane Ag
Depuis qu’il a été libéré, il pense qu’il est devenu un être humain qui bénéficie de l’affection, de la chaleur humaine et du sentiment des uns et des uns sans la moindre discrimination. Comme les autres, il a été esclave depuis à bas âge.

A l’instar de Temdedt, les personnes libérées ont toutes demandé l’adoption d’une loi discriminant l’esclavage au Mali. Elles estiment que l’abolition de l’esclavage sur le sol malien fera du Mali un pays des droits de l’homme.

Les représentants des ministres de la Justice, des Affaires religieuses et du Culte, Mme Diarra Haby Kanté et Mohamed Yéhia Ould Zarawana ont tous abondé dans ce sens. Ils pensent que la pratique de l’esclavage dans un pays démocratique est une violation flagrante des droits.

Selon eux, leurs ministres seront aux côtés de Temedt pour qu’une loi soit votée pour condamner l’esclavage au Mali.

L’association Temedt a été créée en 2006. Elle s’est fixée comme objectif la promotion des droits de l’homme, la consolidation de la paix, le dialogue comme de règlement des conflits, etc.

Y.S
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