Le jeudi dernier, dans le but de se faire entendre, pour enfin être pris en charge par les autorités, les médecins en cours de spécialisation pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Spécialisées (D.E.S), ont tenté de faire un sit-in devant le Parlement malien à Bagadadji.
Cependant, les choses ont très vite tourné au vinaigre. Car, les forces de l’ordre sont venues les évacuer à coup de matraques et de gaz lacrymogènes. Selon un témoin qui aurait assisté à la scène, les médecins s’étaient sagement regroupés à l’entrée de l’Assemblée nationale. Ils n’auraient été, en aucun moment, tenté de semer du désordre.
Les policiers seraient venus sur les lieux, sans même chercher à comprendre quoique ce soit. Et les ont évacués de force.
Au cours des altercations, six médecins ont été blessés et cinq ont été amenés à la police où ils sont gardés jusqu’à présent.
A la suite de cela, les médecins et les étudiants en médecine sont sur le point de suspendre leurs activités dans les hôpitaux et centres de santé. Face à la gravité de la situation, il est très urgent que les autorités prennent des dispositions adéquates pour désamorcer cette bombe.
A rappeler que cette manifestation intervient après huit mois de revendications. Lesquels ont été marqués par des rencontres avec les autorités concernées, des points de presse, des marches, des sit-in et des plaidoyers auprès de la société civile. Il est à noter que les médecins (DES) réclament une prise en charge pour leurs frais de formation qui s’élèvent à 300 000 francs par étudiant et dont le ministre de la santé s’était engagé à honorer. Nous y reviendrons !
KANTAO Drissa