Centre régional de recherche agronomique de Sotuba : La recherche travaille beaucoup pour l’élevage

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Publié le mardi 19 aout 2014 | L’Essor

Le CRRA dispose de ressources fourragères qui aident les agro-éleveurs à faire face aux difficultés d’alimentation de leurs bêtes surtout pendant la saison sèche
L’Institut d’économie rurale (IER) a organisé jeudi une journée portes ouvertes sur le jardin agrostologique et le Programme bovin du Centre régional de recherche agronomique (CRRA) de Sotuba. La visite dirigée par le directeur général de l’Institut, le Dr Bourema Dembélé, a vu la participation du directeur du CRRA, le Dr Harouna Yossi, et du chef du Programme bovin, Bara Ouologuem.

Le jardin agrostologique a été créé en 1955. Il a pour vocation la production de semences de base à partir des souches et la conservation de la diversité biologique. Le jardin agrostologique a également un rôle pédagogique et didactique. Source d’approvisionnement pour les semences fourragères, il renferme plus d’une trentaine d’espèces fourragères adaptées à nos conditions écologiques.

Une bonne nouvelle pour les éleveurs et les paysans participant à la visite organisée. Les agro-éleveurs ont naturellement marqué un intérêt particulier pour les ressources génétiques fourragères que recèle le jardin agrostologique. Ces espèces représentent une alternative intéressante pour l’alimentation des animaux en toute saison en raison de leur adaptabilité. Quand on sait combien le cheptel souffre du manque de pâturages en saison sèche, la disponibilité de ces espèces fourragères représente un palliatif salutaire pour les bêtes et les agro-éleveurs, même pour ceux qui font de l’élevage intensif. Surtout que les espèces proposées ont des rendements élevés entre 5 et 10, voire 20 tonnes à l’hectare.

« A travers cette journée portes ouvertes, nous voulons inviter les agro-éleveurs qui évoluent dans la ceinture laitière de Bamako à venir voir les espèces fourragères qui sont dans le jardin agrostologique du CRRA de Sotuba. Le problème d’alimentation du bétail oblige à trouver des alternatives dans les cultures fourragères et l’IER dispose d’une collection en matière des cultures fourragères qui date des années 1950 mais celles-ci sont malheureusement pas connues des éleveurs maliens », a souligné le directeur général de l’IER. « C’est pour promouvoir les cultures fourragères dans l’alimentation du bétail et surtout dans les élevages laitiers. Cette journée va aider les éleveurs à mieux connaître les semences et les aliments bétail », a expliqué le Dr Dembélé.

La visite du Programme bovin a été la seconde étape de cette journée portes ouvertes. Les visiteurs du jour ont admiré les étables d’espèces bovines comme les races zébu maure, N’Dama, Rouge des Steppes, Montbéliard, Pie-Noire. Le Programme bovin est chargé de mettre au point des innovations technologiques visant le relèvement de la productivité globale des bovins dans un système de production efficient et durable. Ce programme opère sur tout le territoire à partir de sa base de Sotuba et de ses délégations de Niono, Sikasso et Gao. Depuis 1999, il conduit aussi des recherches sur le dromadaire. ... suite de l'article sur L’Essor