Deux soldats maliens ont été tués mardi dernier suite à l’effondrement d’un mur du camp de Tessalit. Cinq autres ont été blessés et évacués d’urgence par les militaires français de l’Opération Barkhane vers l’hôpital de Gao.
De sources concordantes, l’effondrement du mur d’enceinte du camp de l’armée malienne est survenu suite à de très fortes intempéries (pluie précédée d’un vent violent) qui se sont abattues sur la localité. Les militaires maliens sont repliés dans leur camp contigu à celui de Barkhane et de la MINUSMA depuis les incidents du 21 mai dernier. Ils sont presque cantonnés et évitent de s’aventurer loin de leur base.
La localité est infestée de narcojihadistes malgré la présence des forces internationales. Il y a lieu d’ajouter qu’après la signature du cessez-le-feu intervenu le 23 mai grâce à la médiation du président mauritanien entre le Gouvernement malien et les groupes armés, ceux-ci se font discrets en ville, mais restent surtout actifs dans les environs. Des combats opposent régulièrement dans la localité des groupes rivaux. Pour déjouer le plus souvent la vigilance de Barkhane ou de la MINUSMA, ces groupes narcojihadistes font dresser sur des pick-up le drapeau des séparatistes touaregs du MNLA.
Lesquels bénéficient de la bienveillance des forces internationales surtout Barkhane. Rappelons que la France compte beaucoup de militaires sur la base de Tessalit qu’elle avait d’ailleurs convoité par le passé et à plusieurs reprises.
Abdoulaye DIARRA