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Untm-Gouvernement : Les négociations échouent
Publié le mercredi 20 aout 2014  |  Le Républicain




Hier, mardi 19 août 2014, le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra a animé une conférence de presse à son département pour informer l’opinion nationale et internationale que l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a quitté la table des négociations malgré les efforts fournis par le gouvernement. Il était entouré par des membres de son cabinet et d’autres personnalités. En effet, les négociations entre le gouvernement et l’Untm qui étaient en cours depuis le 15 août dernier ont fini par échoués hier mardi. Sur les 17 points revendiqués par l’Untm, il y’a eu accord sur 12 points, il y’a donc eu un désaccord sur 5 points.

Suite au préavis de grève en date du 31 juillet 2014 déposé par le Bureau Exécutif de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), le ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, par Arrêté n°2014-2183/MTFPRI-SG du 13 août 2014, a mis en place une commission de conciliation qui a siégé les 15, 17, 18 et 19 août 2014 dans la salle de conférence du département.
Mais force est de reconnaitre que ces négociations ont échoués.

En conséquence le mot d’ordre de grève de l’Untm prévu les 21 et 22 août sera maintenu. « Après quatre jours de négociations, autour des 17 points, les parties sont parvenues à 12 points d’accord. Les 5 points de désaccord ont fait l’objet de trois propositions intéressantes de la part du Gouvernement : le relèvement du SMIG d’environ 10% ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10%; une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS. Les deux autres points de désaccord sont relatifs au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007 », c’est en ces termes que le ministre Bocar Moussa Diarra a commencé son allocution. Avant d’ajouter que Le préavis de grève comportant 17 points de revendications intervient à un moment où le pays sort d’une crise profonde et multiforme qui a menacé les fondements mêmes de son existence. Avant d’ajouter que le gouvernement étant occupé à mettre en œuvre les 16 points d’accord du procès-verbal de conciliation du 2 octobre 2011, se trouve en face d’un nouveau préavis de grève.

Selon lui, la mise en œuvre du procès-verbal de 2011 s’est traduite par une incidence financière de près de 17 milliards de F CFA prise en charge par le budget national, exercice 2014. « Parallèlement, les revendications non encore totalement éteintes dont la satisfaction s’inscrit dans un processus, ont été prises en charge dans le Programme de Travail Gouvernemental qui prend fin le 31 décembre 2014 », a dit le conférencier. Le ministre a fait savoir que le gouvernement reste ouvert au dialogue. Il a rassuré les citoyens qu’aucun effort ne sera ménagé pour la satisfaction de la demande sociale. En outre le conférencier a rappelé l’obligation d’observer le service minimum conformément aux dispositions du Décret n° 90-562/P-RM du 22 décembre 1990. En réponse aux questions des journalistes, le ministre a souligné que le Mali est un Etat responsable.

« Nous ne négocierons pas avec un couteau à la gorge. Il n’y’a rien au dessus du Mali et des travailleurs du Mali, mais nous n’allons pas prendre des engagements que nous ne pourrons pas tenir » a dit le ministre Diarra. Par ailleurs, le ministre s’est dit surpris et étonné de voir l’INTM quitter la table de négociations. A l’en croire, le Mali a hérité d’une situation difficile.

Aguibou Sogodogo
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