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Droit de réponse du Consulat du Mali en Guinée Equatoriale
Publié le mercredi 20 aout 2014  |  Le Canard Déchaîné




Après la publication, dans notre numéro précédent, du témoignage d’un ressortissant malien venu de Bata intitulé : « Mauvais traitements infligés aux maliens en Guinée Equatoriale : Bocar Ombotimbé témoigne », le Consul honoraire et ses collègues nous ont, eux aussi, fait savoir leur désaccord. Nous vous proposons, in extenso, le contenu du droit de réponse qu’ils nous ont fait parvenir, le 7 Août dernier.

A Monsieur le Directeur de publication du Bimensuel malien «Le Canard de la Venise»
Objet: Droit de réponse
Monsieur le Directeur,

C'est avec une grande indignation que j'ai pris connaissance de la teneur de l'article signé Alfouseini TOGO, intitulé« Mauvais traitements infligés aux Maliens en Guinée Equatoriale: Bocar OMBOTIMBE témoigne », publié dans le numéro de votre bimensuel du 06 août 2014. Je m'inscris catégoriquement en faux contre les allégations totalement mensongères rapportées par Monsieur Bocar OMBOTIMBE que vous vous êtes permis de publier sans en vérifier le bien fondé.

En effet, tout ceci n'est qu'affabulation, dénigrement, méchanceté gratuite et plus simplement ingratitude. Je tiens à préciser que sur les 44 ressortissants maliens qui étaient en détention au Commissariat de Bata au début du mois de juillet 2014, j'ai eu à prendre en charge le billet de monsieur Bocar Ombotimbe, moyennant 150 000 F CFA, sur l'itinéraire Bara-Cotonou, par une compagnie aérienne locale dénommée «CRONOS».

Monsieur Bocar OBOMTIMBE se trouve parmi ces 13 personnes rapatriés qui ont eu à bénéficier de l'assistance administrative du consulat honoraire. En outre, un montant de 240 000 FCFA lui a été remis par mes services compétents comme argent de poche, pour lui permettre de prendre le bus de
Cotonou à Bamako, puis continué jusqu'à son village d'origine. Les 31 personnes restantes ont pu être libérées suite aux négociations que mes agents ont menées auprès des Autorités policières du Commissariat central de Bata.

Je vous envoie, à titre illustratif, les copies du passeport ordinaire numéro B0642837 du 10 janvier 2013, appartenant à Monsieur Bocar OBOMTIMBE, et du billet de la compagnie aérienne« CRONOS », émis le 7 juillet 2014, au nom de ce dernier, lesquels documents demeurent soigneusement gardés dans les archives du Consulat honoraire.

Il importe de préciser aussi que tous les Maliens qui étaient en détention au commissariat central de Bata étaient des clandestins, donc en porte-à-faux avec la réglementation du pays d'accueil. Dans l'espoir que ledit droit de réponse sera publié dans les jours à venir par vos soins, je vous prie de recevoir, Monsieur le Directeur de publication, l'assurance de mes sentiments distingués.
Bata le 07 août 2014

Le Consul Honoraire P.O Le Secrétaire Général, Haman Demha SIDIBE
Bocar Ombotimbé revient à la charge : « Je n’étais pas du tout en situation irrégulière ! »

«Tout ce que j’ai révélé dans le numéro précédent est vrai. Les éléments dont les autorités consulaires ont fournis ne peuvent pas leur constituer de preuves pour certifier un probable mensonge de ma part. Concernant les billets d’avion, ce sont eux qui étaient chargés d’encaisser les 150.000 FCFA que chacun d’entre nous devait payer pour nous les fournir. C’est d’ailleurs un ami du nom de Ousmane Yanogué qui a payé mon billet et m’a même donné 240.000 FCFA, afin qu’elles (les autorités consulaires de Bata) me les remettent. Elles ont eu à photocopier nos billets avant de nous les donner.

Aussi, concernant le passeport, il est même facile d’avoir les copies. Mais, cela ne signifie nullement pas qu’ils nous aient pris en charge. Je suis en contact permanent avec certains de mes amis restés à Bata. Ils m’ont informé qu’aujourd’hui encore, quatre autres Maliens croupissent en prison dans cette ville. Donc, je pense et je le dis haut et fort : nos propres autorités ne font rien pour nous à Bata contrairement à celles des Sénégalais, Nigérians, Burkinabès, Mauritaniens, etc. qui font l’impossible pour libérer ou mettre dans de bonnes conditions leurs ressortissants. Moi, par exemple, j’avais effectué le voyage de la Guinée Equatoriale en situation régulière avec mon passeport et mon visa en bonne et due forme. Je n’étais donc pas du tout en situation irrégulière ! Mais cela ne m’a pas empêché d’avoir de sérieux problèmes et d’être séquestré ».

Alfousseini Togo
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