Moustaphe Cissé était un étudiant en Licence à la Faculté des Sciences et Techniques (Fst). Agé seulement de 27 ans, il a été victime de l’attaque de deux (2) brigands armés jusqu’aux dents. Ils ont tiré à bout portant sur lui 3 balles (une dans sa cuisse, une dans sa hanche et une dans sa tête) et ils ont ensuite emporté sa moto Djakarta et son ordinateur portable. Il a aussitôt laissé l’âme.
Kalabancoro-Hérémokono, vendredi 14 août 2014, vers 6h 30 minutes. Moustaphe Cissé quitte son domicile pour rejoindre son jeune frère, Oumar gérant de sa boutique à Kalaban-Coro-Hérémakono.
Kalaban-Coro, une commune rurale relevant du cercle de Kati, jadis un village Bambara du cercle de Kati, vivant d’agriculture, d’élevage, de pêche et de petit commerce. Kalaban Coro approvisionnait la capitale Bamako en produits agro-pastoraux, il est devenu du fait de l’urbanisation anarchique un gros quartier incrusté dans les entrailles du sud-est de la capitale.
Le quartier, ainsi rempli de nantis fonctionnaires et de richissimes commerçants de la place, a suscité la convoitise de tous les malfrats, qui y ont élu domicile à cause de l’insuffisance des éléments des forces de l’ordre. Kalaban Coro devenu par la force des choses un quartier officieux de Bamako, est toujours considéré comme une commune rurale et reçoit le même traitement sécuritaire que les autres communes rurales. Une brigade de gendarmerie mal équipée tente de faire régner l’ordre, en vain.
Braquages à ciel ouvert, vols de bétails, assassinat…sont entre autres le quotidien des populations de cette localité.
C’est ce qui est arrivé, le vendredi 14 août 2014, à Moustaphe Cissé. Le jeunot a été abattu par 2 brigands armés qui n’ont pas hésité à lui ôter la vie pour une moto, avant de disparaître dans la nature. Son enterrement a eu lieu le samedi le 16 août 2014.
Les populations réclament le renforcement de la sécurité par la création d’un commissariat de police. Même si les ‘’poulets’’ s’illustrent plus dans le racket que dans tout autre chose, leur présence serait dissuasive. Débordée la brigade de gendarmerie, avec des maigres moyens, ne parvient guère à maîtriser la situation.
Aliou Touré