En procédant, samedi, à la signature d’une nouvelle convention avec le groupe sud-africain, Eskom, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) vient de poser un nouveau jalon dans la fourniture d’électricité pour les Etats membres. D’ici fin décembre, 1.700 km de réseau seront sécurisés à partir de Manantali.
Le séjour qu’a effectué le ministre sud-africain des Entreprises publiques, Malusi Gigaba, sur invitation du ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Omar Guèye, par ailleurs président du conseil des ministres de l’OMVS, a été mis à profit par le Haut commissariat de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), pour redynamiser la coopération qu’il entretient depuis 9 ans avec la société sud-africaine d’électricité Eskom.
Par le biais de la nouvelle convention paraphée en présence des deux ministres, le samedi dernier, à Dakar, l’OMVS vient de poser un jalon de plus pour le service du courant électrique à travers le barrage hydro-électrique de Manantali. Selon les termes de la nouvelle convention, l’OMVS, à travers la Société de gestion de l’énergie de Manantali (Sogem), va élargir son champ d’action pour sécuriser environ 1700 kilomètres de réseau à partir de ses installations de Manantali.
« Dans un premier temps, cette nouvelle convention va permettre à l’OMVS de revaloriser l’offre de service à travers la sécurisation du réseau de distribution de courant à partir de Manantali », a déclaré Mouhamed Ould Merzouk, haut commissaire de l’OMVS. Il a profité de l’occasion pour magnifier cette coopération sud-sud établie avec les partenaires de l’Afrique du Sud. Pour le haut commissaire de l’OMVS, les Etats africains doivent s’inscrire dans cette dynamique et faire en sorte que les potentialités qu’offrent les bassins fluviomaritimes transfrontaliers du continent soient davantage valorisées.
A Dakar, le ministre sud-africain et son homologue sénégalais ont passé en revue les progrès accomplis par la Sogem et Eskom depuis bientôt une dizaine d’années, dans le cadre de la mise en œuvre des décisions adoptées lors de la rencontre de Pretoria.
Selon la nouvelle convention, un accord intérimaire va désormais régir les relations contractuelles entre les deux sociétés, en attendant la mise en œuvre prochaine d’un contrat de dix ans qui contribuera à résoudre le déficit noté dans la fourniture du courant hydro-électrique dans les États membres de l’OMVS.