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Amnesty dénonce les conditions de détention des enfants-soldats au Mali
Publié le jeudi 21 aout 2014  |  AFP
Table
© aBamako.com par FS
Table ronde des défenseurs des Droits Humains
Bamako, le 16 Août 2014, la table ronde du Réseau des Défenseurs des Droits Humains à la Maison de la Presse




Les mineurs accusés d’appartenir à des groupes armés croupissent dans des prisons pour adultes en violation des obligations internationales incombant au Mali, dénonce Amnesty international dans un rapport publié jeudi.

Depuis le début du conflit, en janvier 2012, beaucoup de mineurs ont été enrôlés "aussi bien dans les milices pro-gouvernementales que dans les groupes armés. Ils sont nombreux à avoir été arrêtés par les autorités maliennes et placés en détention sans aucune mesure de protection appropriée", dénonce l’organisation de défense des droits de l’Homme.

Pour ce rapport, qui présente les conclusions d’une recherche menée au Mali en juin 2014, Amnesty International dit avoir rendu visite à sept détenus, tous soupçonnés d’être mineurs. Outre l’absence de vérification de leur âge par les autorités, ils sont
enfermés dans une cellule sans pouvoir sortir pour faire de l’exercice et n’ont jamais pu consulter un avocat.

"Les enfants actuellement détenus dans des prisons pour adultes doivent être transférés vers des agences gouvernementales ou des organismes qui leur garantiront les protections spéciales que prévoit le droit international", demande Gaëtan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’ouest à Amnesty International.

Selon l’organisation, quatre des sept mineurs détenus ont été libérés depuis, mais "les autorités maliennes ont continué à arrêter et à placer en détention d’autres enfants accusés d’appartenir à des groupes armés, ce qui traduit une absence de volonté politique".

Ce rapport, intitulé "Mali. Halte aux violations persistantes des droits humains par toutes les parties du conflit", dénonce aussi les homicides commis par des groupes d’opposition en mai 2014 à Kidal, une ville qui échappe au contrôle gouvernemental.
Huit civils, dont six membres du gouvernement malien, ont été tués dans l’attaque du gouvernorat de Kidal, quelques minutes après la visite du premier ministre Moussa Mourra.

"Il est temps que les autorités maliennes cessent de bafouer les droits humains. Quant aux groupes armés d’opposition qui contrôlent le nord du pays, ils doivent mettre fin aux enlèvements et aux homicides intentionnels visant des civils, ainsi qu’aux prises d’otage", ajoute Gaëtan Mootoo.
tbm/mm/bg
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