Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Activité parlementaire : Les députés donnent leur caution pour la construction de 1 300 km de fibre optique
Publié le vendredi 22 aout 2014  |  L’Indépendant
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE




ur proposition du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la communication, l’accord de prêt concessionnel, signé le 11 avril à Bamako, entre le gouvernement malien et la Bank Import-Export de Chine pour le financement du projet de réseau de large bande nationale du Mali a été cautionné par les honorables députés, hier, lors de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale. La séance était présidée par le président de l’institution, Issiaka Sidibé.

Par le présent accord, la banque chinoise accorde à notre pays, un prêt d’un montant de 493 000 000 de Yuans RMB, soit 74 662 626 dollars US. Parlant des motivations du projet, le président la Commission de l’eau, de l’énergie, des industries, des mines, de l’artisanat, du tourisme et des transports, l’honorable Bakary Fomba dira que ce projet vise à mettre progressivement en relation tous les services, départements ministériels et leurs démembrements dans les régions, tout en développant des contenus informatifs et collaboratifs à travers un réseau propre. Il permettra la construction de plus 1 300 km de fibre optique et des applications associées sur les axes Ségou-Tombouctou, Mopti-Douentza-Gao et l’axe Bamako-Kouremalé.

Au cours des débats, l’honorable Dédéou Traoré a salué la pertinence du projet. Par contre, il a émis des réserves quant à la sécurisation des chantiers, plus particulièrement dans les régions septentrionales du pays.


Le ministre Mamadou Camara a répondu que le projet devra se réaliser avec l’aide du ministère de la défense et des anciens combattants qui prendra en compte l’aspect sécuritaire des travaux. Pour sa part l’honorable Mamadou Diarrasouba a félicité la Commission en charge des nouvelles technologies pour le travail abattu dans le cadre de ce projet. Il a formulé le vœu que les chiffres contenus dans les rapports soient exprimés en francs CFA pour plus de compréhension. Par ailleurs, il a souhaité que le ministre définisse le projet large bande. En réponse, celui-ci dira que la large bande est un réseau d’internet à haut débit plus rapide et à moindre coût.

Concernant l’aspect militaire du projet, le ministre Mamadou Camara a déclaré que la large bande permettra de renforcer notre système de défense, car permettant à la grande muette d’être autonome en matière de communication. A le croire, ce projet est d’une importance capitale pour notre pays et devra permettre d’améliorer notablement la couverture du pays en termes de connectivité. Les technologies de l’information et de la communication constituent un levier pour le développement. Leur utilisation permet de gagner en temps, efficacité, traçabilité et productivité entre autres. Un maximum de localités en bénéficiera aussi.

Concernant les impacts socio-économiques du projet, le ministre est formel : » La réalisation de cette infrastructure permettra de désenclaver le nord du pays en renforçant la sécurité et le rapprochement du sud. Il dotera l’Administration d’une infrastructure propre, capable d’assurer le transport sécurisé des signaux, données, images, voix sur IP entre Bamako et les différentes capitales régionales « .

Par ailleurs, la commission recommande au gouvernement d’accélérer la gestion d’une société de patrimoine qui sera chargée de la gestion du réseau large bande. Autres recommandations adressées à l’exécutif : faire des investissements soutenus permettant de connecter les collectivités territoriales décentralisées, faire en sorte que les infrastructures puissent bénéficier de façon équitable à tous les opérateurs, former et motiver les ressources humaines et assurer l’entretien permanent des infrastructures.

Précisons que le remboursement du prêt s’effectuera sur une période de vingt ans y compris un délai de grâce de sept ans avec un taux d’intérêt de 1% l’an sur le montant du prêt retiré et non encore remboursé. A l’issue des débats, les députés ont adopté l’accord de prêt à 131 voix pour, zéro contre et zéro abstention.

Boubacar PAITAO
Commentaires