Le ministre de l’Economie et des finances, Bouaré Fily Sissoko, a visité mardi 19 août la direction générale des douanes. Après la visite des différents services de l’administration douanière, elle a échangé avec les cadres et les agents sur les difficultés, les progrès réalisés au cours de ces deux années par la direction générale des douanes.
Le directeur général des douanes, Moumouni Dembélé, a évoqué les réalisations de l’administration douanière au cours de l’exercice 2013. Pour l’exercice 2013, sur une prévision de recettes de 333,4 milliards de Fcfa, il a été recouvré 337,7 milliards, soit un taux de réalisation de 101,29%. Selon le Dg, cette performance est à mettre à l’actif de l’ensemble du personnel qui n’a ménagé aucun effort en vue de l’atteinte de cet objectif fixé en début d’année.
Concernant l’année 2014, il est assigné à l’administration des douanes un objectif de recettes de 375 milliards de Fcfa. Ce quota a été d’ailleurs porté à 385 milliards à l’issue de la mission de mars dernier du FMI, soit une augmentation de 10 milliards. Pour atteindre cet objectif, déclare Moumouni Dembélé, «j’ai demandé à tous les agents des douanes à quelque niveau qu’ils soient, de redoubler d’efforts». Il a cependant noté qu’à mi-parcours, les résultats jusqu’alors obtenus sont en deçà des prévisions. À la date du 31 juillet, sur une prévision de 219,6 milliards de Fcfa, il a été réalisé 198,6 milliards, soit un gap négatif de 21,0 milliards dont 16,9 milliards sur les marchandises solides et 4,2 milliards sur les produits pétroliers. Il a assure au ministre que la réalisation de l’objectif demeure un impératif pour la direction générale des douanes.
Par ailleurs, Moumouni Dembélé a indiqué que «2013-2014 a été très riche en événements pour l’administration des douanes». Au plan institutionnel, il a cité la mise en œuvre des nouvelles réformes structurelles qui a abouti à la nomination au niveau central de 7 directeurs et de 3 chefs de services placés en staff, la création du bureau études, appui et communication, entre autres.
Par rapport au renforcement des capacités, il a souligné la mise à la disposition du service de 20 jeunes inspecteurs des douanes issus de la première promotion de l’ENA, l’admission de 10 contrôleurs et 40 agents de constatation au centre de formation des douanes. Selon le directeur général, l’Administration des douanes est confrontée à de nombreuses difficultés. Il s’agit notamment de l’étroitesse des locaux, l’insuffisance des bureaux etc.
Dans son adresse, le ministre de l’Economie et de Finances, Bouaré Fily Sissoko, a déclaré «être impressionnée en visitant les différents bureaux, par la qualité et l’environnement du travail». À l’en croire, «l’Etat ne ménagera aucun effort pour aider la direction de la douane à aller de l’avant dans ses initiatives en matière d’équipement pour assurer une meilleure surveillance du territoire et une meilleure maîtrise de l’assiette douanière».
Pour ce qui concerne les réalisations de recettes, elle a souligné que «la visite nous a édifié de la façon dont nous sommes capables aujourd’hui de cerner la matière douanière. Nous avons effectivement quelques réglages et quelques renforcements à faire, mais pour l’essentiel, je crois que le dispositif est en place pour la trançabilité des mouvements des marchandises pour la surveillance du territoire».
Au sujet des questions d’exonération, le ministre apporte cette précision : «C’est à nous de nous engager tous ensemble à ce que chacun travaille suivant les règles de l’art. Globalement en matière de parc véhicule et de mobilité, nous avons constaté qu’il y a un manque de moyens de déplacement au niveau de cette administration qui doit être particulièrement mobile». Avant de conclure que «la visite d’aujourd’hui vient dans un moment particulièrement critique pour l’administration.
Pour la simple raison que c’est la première fois depuis près de 5 à 10 ans, que la douane est à 50% de ces recettes pour ce mois-ci. Et tout simplement parce qu’on a voulu retourner à la réglementation. La réglementation est faite pour être appliquée. Il faut qu’on comprenne que l’heure est aujourd’hui à la vérité et à la transparence dans tout ce que nous faisons».
Diango COULIBALY