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Coopération militaire Mali-UE : Place au bataillon « DEBO »
Publié le lundi 25 aout 2014  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
Sortie de la Promotion du Groupement tactique interarmes "Debo"
Sortie de la Promotion du Groupement tactique interarmes "Debo" le 22 Août 2014 à Koulikoro




Ce nom, représente un symbole fédérateur pour les soldats du GTIA qui sont majoritairement originaires des localités riveraines de ce lac situé au centre du Delta du Niger

Après « Waraba » en avril 2013, « Elou » en juillet, « Sigui » en octobre et « Balanza » de la même année, voilà le bataillon « Débo ». La formation de ce 5e groupement tactique inter-armes (GTIA) a officiellement pris fin vendredi au Centre d’instruction militaire « Boubacar Sada Sy» de Koulikoro.

Le cérémonial militaire de fin de formation était présidé par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw en présence du chef d’Etat major général des Armées, le général de division Mahamane Touré et le général de brigade Marc Rudkiewicz, commandant la mission d’entrainement. Parmi les invités, de hautes autorités civiles et militaires et des missions internationales en place dans notre pays.

Le bataillon ainsi formé est entré au camp de formation le 16 juin dernier pour une formation de 10 semaines. Ses cadres avaient précédemment suivi une formation de commandement en mai 2014. Aux ordres du lieutenant-colonel, Aboubacar Touré, le GTIA 5 a été baptisé « Débo », nom du plus grand lac de notre pays, situé au centre du Delta du Niger aux environs de la ville de Mopti. Ce nom, selon l’encadrement militaire, représente un symbole fédérateur pour les soldats du GTIA qui sont majoritairement originaires des localités riveraines de ce lac.

Après 4 bataillons formés auparavant, environ 3500 soldats, on ne peut dire que les 206 formateurs militaires européens sont à leur coup d’essai. Les 4 premiers bataillons ont déjà été déployés dans le Nord où il y a un réel besoin de sécurisation des populations et de leurs biens. Ils ont participé à des opérations conjointes avec la Munisma et Serval.

Qu’ont-ils appris au camp ? La cohésion et la confiance de l’unité, tout en enseignant le savoir-faire et le savoir-être, résume un formateur européen. En gros, deux semaines sont nécessaires à la formation commune du combattant. Cinq autres pour la formation par spécialité pendant que deux semaines d’entrainement à la manœuvre interarmes de niveau compagnie attendent les stagiaires. Pour finir, la dernière semaine est consacrée à un exercice de synthèse de niveau bataillon.
En complément de ces exercices dont la maitrise est indispensable pour faire un bon soldat, les formateurs dispense des modules sur la maitrise de la force, le respect de son adversaire et le souci d’épargner les populations.

A l’issu donc de cette remise à niveau, le commandant en chef de cette mission de formation a certifié que les soldats formés sont aptes à accomplir leur mission de protection des populations. Mais précise cependant que le rôle du soldat est surtout de faire taire les armes. Dans l’accomplissement de cette mission, « le soldat doit développer et cultiver les valeurs qui fondent le savoir-être ».

TROIS PRINCIPES. Le général de brigade Marc Rudkiewicz a rappelé à ce bataillon les trois fondamentaux qui fondent un bon soldat : la discipline qui exige une autorité ferme de la part des chefs de même de que l’obéissance des subordonnés, la cohésion qui sont incompatibles avec la crainte et ou l’obéissance passive et enfin le moral, ciment de la discipline et de la solidarité. Puisque l’ensemble doit constituer la fraternité d’armes et s’entretient dans la camaraderie militaire.

Et il résuma cette leçon en deux phrases : « Officiers, sous-officiers et soldats de « Débo », soyez des frères d’armes au service du Mali. Maitrisez votre force, respectez l’adversaire et protégez les non combattants comme vous le feriez avec vos familles ».

L’occasion était opportune pour le général de division Mahamane Touré de rappeler la direction stratégique donnée par le chef suprême des Armées : restructurer notre outil de défense en vue d’en faire des forces combattantes, républicaines, respectueuses de l’Etat de droit et dédiées à la sécurité et à la protection du citoyen malien et de ses biens.

Il a pris l’engagement qu’aucune dérive ne sera tolérée citant les propos du chef de l’Etat : « Nul n’est et ne sera au dessus de la loi, et chacun sera tenu responsable de ses actes et répondra ». « Pour nous aujourd’hui, le défi réside dans notre aptitude à reconstituer rapidement nos capacités opérationnelles afin d’assumer les missions régaliennes à nous confier par la République au bénéfice de nos populations » a indiqué le général Touré qui a demandé au GTIA « Debo » de tout faire pour mériter la confiance placée en lui.

Au cours de la cérémonie, le colonel major Issa Ould Issa et le colonel Nouhoum Mamadou Traoré, respectivement directeur des écoles militaires et directeur du Centre d’instruction militaire de Koulikoro ont été décorés de la Médaille européenne CSDP « Planning and Support ».
A. M. CISSE
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