La réforme du secteur de la sécurité de notre pays est entrée dans une phase décisive. Le 14 août, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a signé le décret n° 2014-0609 qui crée le Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité (CRSS) et qui le place sous autorité directe.
Le CRSS a pour mission de définir les orientations stratégiques et de fixer les priorités nationales en matière de réforme du secteur de sécurité ; de décider les orientations et les et des mesures correctives au cours du processus ; d’arbitrer et valider les budgets proposée par la Cellule de coordination ; de veiller à la mobilisation des ressources induites par la réforme ; de veiller à la mise en œuvre effective des résultats du processus. Jeudi dernier, le chef d’État-major général des armées, le général de division Mahamane Touré a présenté la planification de la réforme en cours au Premier ministre, Moussa Mara. C’était au cours d’une rencontre qui s’est déroulée à hui clos à la Primature. Au sortir de cette rencontre, le général Touré a indiqué à la presse qu’il s’agissait de revoir la planification de la reforme de l’armée pour l’adapter aux différentes menaces actuelles afin de doter les forces armées et de sécurité de moyens adéquats.
Cette adaptation passe, selon lui, par l’accompagnement des politiques et des citoyens. Il a assuré que le chef du gouvernement a bien apprécié le travail qui a été présenté et n’a pas manqué de faire des observations. Le même exercice sera fait auprès de l’Assemblée nationale, du Conseil supérieur de la défense ainsi que d’autres institutions de la République.
Pour la mise en œuvre de cette grande reforme, il faut des ressources financières conséquentes dont le suivi sera fait par des organes de gouvernance. La presse et la société civile seront largement informées sur le processus, a promis le chef d’État-major général des armées.
A. DIARRA