Togo - Plus de 1400 décès dus à la fièvre hémorragique à virus Ebola. Voilà le bilan alarmant de cette épidémie qui frappe l’Afrique de l’Ouest depuis janvier dernier. Et ce bilan risque de s’alourdir dans les jours qui viennent avec des cas qui sont encore dans les bras des médecins. Pire encore , en même temps que le virus décime les hommes, il fait souffrir également les économies africaines.
« Le déclenchement de l’épidémie risque d’avoir un impact financier direct sur les budgets des gouvernements via une augmentation des dépenses de santé », a indiqué l’agence américaine Moody’s. Selon cette dernière, les dépenses liées au virus Ebola ont coûté au Liberia plus de 12 millions de dollars au deuxième trimestre de l’année. Ces dépenses devraient inévitablement augmenter parallèlement à la diffusion de l’épidémie au troisième trimestre.
La Guinée et la Sierra Leone, deux autres pays les plus touchés, se retrouvent également dans cette même situation. Les économies de ces trois pays risquent de connaître de graves soubresauts. Comme eux, toute la région ouest-africaine craigne pour son économie, vu les mesures drastiques qu’elle prenne, surtout les restrictions sur les vols des compagnies aériennes.
« Le Cameroun qui n’a aucun cas signalé, a toutefois ordonné la fermeture de toutes ses frontières avec le Nigeria qui est son principal partenaire commercial. De leur côté, les autorités ivoiriennes ont suspendu lundi 11 août toutes les liaisons aériennes vers et depuis les pays affectés, interdisant à toutes les compagnies de transporter les passagers de ces pays. La compagnie aérienne Kenya Airways a suspendu provisoirement ses vols commerciaux vers la Sierra et le Liberia, à compter de mardi à minuit. La Guinée ne fait pas partie des pays qu’elle dessert en Afrique de l’Ouest », a relevé le confrère BBC.
Le Nigeria, la première économie de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) est touchée. La Côte d’Ivoire est également dans la crainte. Cette première économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) partage des frontières avec ces pays touchés, notamment la Guinée et le Liberia.
En outre, france24.fr écrit sur son site : « La compagnie Emirates fut la première à annoncer jeudi 31 juillet, une suspension de ses vols à destination et en provenance de la Guinée. Le mardi 5 août, British Airways a, quant à elle, interrompu jusqu’au 31 août ses liaisons avec le Liberia et la Sierra Leone « en raison de la détérioration de la situation sanitaire dans les deux pays… ». La Côte d’Ivoire a annoncé lundi 11 août la suspension des vols de sa compagnie nationale vers et depuis les pays affectés par le virus ».
Le confrère poursuit : « Le pays a également interdit aux autres compagnies de transporter des passagers en provenance de ces pays vers la Côte d’Ivoire. Les compagnies panafricaines Arik et Asky avaient auparavant suspendu leurs vols vers et depuis le Liberia et la Sierra Leone après la mort d’un passager libérien fin juillet à Lagos, au Nigeria ».
Comme on le voit, toutes ces suspension de vols causent énormément de préjudices aux pays et aux passagers en direction et en provenance des pays ciblés. Le Togo n’est pas épargné par ces mesures. Il y a deux semaines, la compagnie Asky basée à Lomé, a été échaudée à Douala, au Cameroun. Elle a vu ses passagers de l’un de ses appareils bloqués alors qu’ils étaient arrivés à destination. La Police refusait d’accepter que la compagnie débarque ses passagers, évoquant une décision du gouvernement camerounais. Et pourtant, aucun cas n’a été détecté au Togo. En tout cas, l’économie africaine est sérieusement menacée.