Monnaie courante un peu partout au Mali, les accidents de la circulation routière deviennent de plus en plus un phénomène inquiétant dans la ville de Kéniéba. Faute d’efficacité des enquêtes policières qui n’aboutissent presque jamais. Protégés par on ne sait qui, les transporteurs ne cessent de semer la peur et la désolation au sein de la population de cette contrée du pays en causant la mort des honnêtes citoyens. Des crimes qui restent pour la plupart impunis.
Dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23août dernier s’est produit un accident tragique de la circulation routière à la sortie de la ville de Kéniéba entre un jeune motocycliste et un camion benne, occasionnant la mort du premier.
Selon nos sources, les accidents mortels de la circulation sur les axes routiers de Kéniéba sont fréquents, mais ce qui blesse profondément les cœurs dans ce cas précis, c’est l’incapacité des policiers de Kéniéba à reconstituer les causes d’un accident de la route en toute transparence. En effet, le camion benne, en témoignent nos sources, était garé au travers de la route du corridor Bamako -Dakar à cause d’une crevaison et son conducteur n’avait pas pensé matérialiser la panne.
Le véhicule, il faut le souligner, ne disposait d’aucun feu de signalisation. La négligence voire l’inobservation des règles de la route par ce conducteur benne a été fatale au jeune motocycliste répondant au nom de Moussa Sidibé, qui n’avait que 17 ans. Interpellé au commissariat de police pour audition, le chauffeur en question a été relâché grâce à l’intervention d’un dénommé Mouctar Diaby, secrétaire général des transporteurs routiers de Kéniéba. Cela, au grand dam des parents de la victime.
Selon nos sources, le mépris total qu’affichent les transporteurs de Kéniéba à l’égard des règles de la circulation routière, serait lié à la relève de certains responsables du commissariat de la police de la ville par le directeur général de la police. Pour cause, ils avaient le tort de ne pas s’entendre avec les syndicalistes du transport routier. Dès lors, les policiers de Kéniéba travaillent la peur au ventre pour ne pas se voir relever de leur poste. Ne parlons pas du commissaire de police, Mahamoud Diabaté.
Craignant de perdre son fauteuil, celui-ci tremble de toutes ses jambes devant ces fameux transporteurs dont les véhicules sont pour la plupart dépourvus de toutes pièces allant du défaut de visite technique à celui de police d’assurance. Quant au permis de conduire, inutile d’en parler.
Ramata S.Kéïta