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Situation sociopolitique : Et si chacun se mettait au travail ?
Publié le jeudi 6 septembre 2012  |  Le Républicain




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Si certains Maliens dont les anti-putschistes, en tête le FDR, ont réclamé et continuent de réclamer le retour à une vie constitutionnelle normale, préalable au retour des bailleurs de fonds, et nécessaire à la reprise normale de l’activité économique, gage de stabilité ; d’autres par contre, les pro-putschistes pour avoir profité d’une manière ou d’une autre du renversement, se complaisent dans cette situation et émettent le vœu secret de la voir s’éterniser.

Le FDR, ce regroupement qui s’est constitué au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012, et qui a été parmi les premiers à dénoncer le putsch a toujours réclamé le retour à l’ordre constitutionnel normal. Ce Front a emporté une première victoire même s’il est encore loin de gagner la guerre.

Un président par intérim a prêté serment en la personne du professeur Dioncounda Traoré, un gouvernement d’ouverture, loin de faire l’unanimité, est constitué. Pour la constitution du gouvernement d’union nationale exigé par la CEDEAO et la majorité des partis politiques, Dioncounda Traoré a fait preuve de tolérance et d’humilité. Et pour l’apaisement tant recherché, il a reconduit le Premier ministre bien qu’il soit contesté par beaucoup Maliens et dont la démission était à l’ordre du jour.

Il a fait mieux en lui laissant entièrement la main libre, pour mettre en place le gouvernement dit d’ouverture. Cette attitude du Président de la république doit nous inspirer en tant que Malien dont le vœu ardent est de voir la paix et la sérénité s’installer, par la libération des territoires occupés et l’organisation d’élections libres justes et transparentes.

Quant à la COPAM et leurs alliés, on ne peut pas dire qu’ils ont été en manque d’activité depuis le renversement du régime. Quand on sait qu’ils ont appelé à la conférence nationale, qui devait aboutir à l’investiture du capitaine Amadou Aya Sanogo. Ils n’ont jamais voulu à ce que le Pr Dioncounda préside la transition au Mali. C’est l’organisation de cette concertation qui a d’ailleurs dégénéré et a conduit à l’agression physique du président intérimaire.

La suite est connue. Six mois d’emprisonnement avec sursis, pour une première condamnation des auteurs et complices pour trouble à l’ordre public, en attendant le procès pour tentative d’assassinat, prévu pour les jours à venir. Aujourd’hui, la COPAM est au bord de l’éclatement, s’insurgeant contre deux de ses leaders, pour avoir permis leur entrée dans le gouvernement d’union nationale avant la ténue de la convention qui était le préalable pour eux. Et sont allés jusqu’à les menacer de sanction.

En effet, depuis son entrée dans le gouvernement, la Copam va de réunion en réunion. Au point que l’on se demande si ce regroupement n’était pas simplement satisfait du choix porté sur les ministres Tolo et Kébé. Cette attitude traduirait-elle la jalousie de ceux qui n’ont pas été retenus ? Certains diront oui, puisqu’ils ont été nombreux à avoir déposé les CV.

En tout cas, le 22 mars a fini par nous montrer une boulimie du pouvoir des Maliens. Et la question est de savoir jusqu’où cette boulimie peut nous conduire ? Alors que l’essentiel est d’aller vite libérer le nord et organiser les élections qui vont permettre au pays d’avancer. Et si donc chacun se taisait pour une fois et se mettait au travail ? Il y va de l’intérêt de notre pays.

Binta Gadiaga

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