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Le Capitaine Sanogo : ‘‘Pas de soldats de la CEDEAO sur notre sol’’
Publié le jeudi 6 septembre 2012  |  L'intelligent d'Abidjan




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Le capitaine Sanogo, président du CNDRE refuse l’arrivée d’une armée étrangère sur le sol malien. Il a réagi à la suite de la main tendue du président malien à l’égard d’Alassane Ouattara, président en exercice de la Cedeao. «Nous ne voulons pas de forces d’interposition sur notre sol. Nous voulons simplement du soutien aérien, du renseignement et plus tard, former notre armée par rapport à la lutte contre le terrorisme. Mais nous ne voulons pas de soldats de la CEDEAO sur notre sol. La demande qui a été formulée est celle de Dioncounda, ce n’est pas celle de l’armée malienne. La demande de l’armée malienne est catégorique. Elle veut du soutien logistique et du renseignement par rapport à la libération du Nord. On ne veut pas de troupes sur notre sol». Ces propos ont été tenus par Bakary Mariko, porte parole du capitaine Sanogo sur Radio France internationale, en réponse au courrier adressé par le président Dioncounda Traoré au président ivoirien, Alassane Ouattara. Dans une lettre parvenue au chef de l’Etat ivoirien, président en exercice de la CEDEAO le mardi 4 septembre 2012, Dioncounda Traoré demande une aide pour renforcer les capacités de l’armée malienne dans sa volonté de conquérir le Nord occupé par des mouvements armés. «Reconquérir le Nord est le défi majeur et pour cela une assistance est nécessaire pour remettre à niveau rapidement les unités de l’armée», a écrit le président par intérim du Mali, qui a fait part d’un besoin de 5 bataillons qui seront «graduellement engagés à partir d’une ligne de front pour contrôler les villes reconquises», ajoute-t-il. Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, qui s’est réjoui de cette demande formulée par les autorités maliennes, l’a qualifiée de «conforme» aux conclusions de la réunion de la CEDEAO des 28 et 29 juin deniers à Yamoussoukro. «C’est un bon développement, il reste maintenant à la CEDEAO d’examiner cette requête et de l’incorporer dans sa stratégie de mobilisation en vue de recueillir le soutien de la communauté internationale pour nos efforts de paix au Mali. Les chefs d’états-majors ont travaillé sur toutes ces questions et ils ont des réponses précises sur les pays qui doivent fournir l’appui militaire (…) Il y a également le volet politique et le dispositif de la CEDEAO doit intégrer aussi bien le volet militaire que le volet politique pour s’assurer qu’il existe une cohérence parfaite entre toutes les structures. La CEDEAO a demandé la coopération et la contribution de tous les partenaires africains ou non africains. Il est évident que la situation au Mali ne concerne pas que la CEDEAO, mais la communauté internationale (…) Tous ceux qui peuvent apporter une contribution ont été sollicités pour la mise en place de cette force», a expliqué Kadré Désiré Ouédraogo. En dépit de ces bonnes intentions, le Capitaine Sanogo et ses amis ne veulent rien entendre.

Olivier Dion

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