Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Elections, fichier électoral biométrique : Le discours du gouvernement ne se teinte pas de rigueur
Publié le jeudi 6 septembre 2012  |  Le Combat




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le risque du « trop peu, trop tard » reste à nos portes ; l’efficacité des mesures d’urgence dépendant de leur vitesse d’exécution. Serait-ce trop demander au gouvernement de produire dès à présent quelque chose pour le maintien ou non du fichier RAVEC ? Sans doute oui puisque personne ne semble vouloir le faire.

En période pré-électorale, seul le temps a l’audace de passer sans demander notre avis. Avant-hier, nous avons entendu le Premier ministre lors de sa visite à la Direction générale aux élections. On aurait aimé entendre un ordre précis et ferme. Un peu avant, le ministre Colonel Coulibaly de l’Administration territoriale rencontrait la classe politique et se félicitait de son déplacement massif. Pourtant, il y a encore des choses à dire sur ce qui apparait comme la deuxième priorité du gouvernement, à savoir l’organisation d’élections propres.

Nous pensons le dire, il y a bien un virage que les autorités nationales préparent, et ce n’est pas le moment de chercher à naviguer avec un certain art en se posant en arbitre. Le ministre assure que nous avons les données biométriques, mais pas de fichier à ce jour. Ce qui est en jeu, c’est cette sorte de bienfaisance officielle sur le sujet des élections à venir. Et voilà qu’on vient nous dire maintenant qu’il n’y aurait pas d’élections en 2012.

Le scandale de notre temps électoral, c’est le fichier

L’ancien Président ATT a peut être réussi des choses en changeant notre paysage institutionnel et économique, mais il aura échoué dans son grand pari du temps sur les élections. On a encore à l’esprit les réserves entourant ce scrutin de 2007 où il fut élu dès le premier tour comme le Président le mieux élu de toute notre histoire institutionnelle. Et c’est cette même République (IIIè) qui continuera si l’on n’y prend pas garde. En 2003, la faiblesse du système d’état civil avait conduit à un programme de modernisation et de consolidation de l’état civil à travers l’exécution d’un Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC).

On devait aboutir à la constitution d’une base de données, à l’utilisation d’un numéro d’identification (Nina). Sur ce RAVEC, des difficultés vont poindre. Autres contraintes : aujourd’hui, avec l’occupation des zones du Nord, la situation des personnes déplacées. Alors question : pourquoi, au Burkina Faso tout proche, est-on arrivé à donner sur place à chaque personne, après enregistrement, un numéro et une fiche, et pas chez nous au Mali ? Sur le fichier électoral biométrique, il reste à enrôler 427 241 Maliens de l’intérieur et 680 088 Maliens de l’extérieur. Voyons plutôt le chiffre de cette dérangeante réalité du fichier : 17 milliards de FCFA, et l’on comprendra pourquoi nos élections, c’est la finance sans visages. Le gouvernement actuel ne se dit pas « effaré » des conditions qui ont prévalu avant pour atteindre ces chiffres que seul semble regretter l’ancien Secrétaire général du MATCL, M. Traoré.

Un audit est nécessaire pour cerner les contours de compétitivité avec tout autre instrument qui entrerait en lice pour les futures élections. On peut bien demander des comptes sans être dans le secret des votes. Or pour le moment, la rigueur ne semble pas sortir de la bouche de nos gouvernants. Pour l’heure, le gouvernement actuel ne dramatise rien. Si on ne veut rien précipiter, vers quoi glissera-t-on doucement ? L’attente, c’est de savoir comment faire repartir le vote des citoyens avec des taux de participation à donner la migraine.

Il faut donc sous-peser les décisions politiques et sociales et mieux encore, voir de près la solidité des cœurs et des reins de nos politiciens. Si le gouvernement tarde sur les décisions à prendre, est-ce parce que les deux têtes de l’Exécutif vont décider du timing de l’annonce d’une mesure ? Par ces temps de grisaille où même la conjoncture politique « se casse la gueule », si on peut dire, avec les nouvelles qui nous parviennent du Nord du Mali, le gouvernement actuel devrait plutôt chercher une belle photo sur ses potentialités plutôt qu’une bonne nouvelle.

S. Koné

LIENS PROMOTIONNELS


 Commentaires