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Rubrique économie et finance : Le gouvernement suspend les salaires de plus de 3000 contractuels, diminue la subvention et hausse le prix du gaz butane
Publié le jeudi 6 septembre 2012  |  Le Combat




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L’hypothèse du vide des caisses de l’Etat se confirme car les rumeurs concernant la suspension des salaires de 3881 contractuels et la hausse prochaine du prix du gaz butane se précisent de plus en plus. Depuis le putsch militaire du 22 mars dernier qui a entraîné une crise sans précédent au Mali, notre pays est confronté à d’énormes difficultés financières, un fait aggravé davantage par le retrait des bailleurs de fonds et partenaires techniques et financiers. Aussi, le Mali se retrouve désespérément seul face à son destin. Cependant, après une apparente accalmie retrouvée, le pays se remet petit à petit de sa « maladie », surtout que de nombreux partenaires sont revenus à de meilleurs sentiments.

Mais est-ce à dire que les caisses du Trésor public ne sont pas entièrement vides ? En tout cas, tout porte à le croire, surtout que depuis le 24 juillet, le gouvernement a suspendu les salaires de 3881 contractuels au titre de l’année 2012. Et depuis le 1er septembre, l’Etat a diminué sa subvention sur le gaz butane et imposé une augmentation du prix aux consommateurs. Ainsi, de 2 500 FCFA, la bouteille de 6 kg sera désormais cédée à 3 500 FCFA. Et pour remettre les caisses de l’Etat à flot, le fisc a mis la pression sur les entreprises. Les populations maliennes souffrent aujourd’hui le martyre car aucune semaine ne se passe sans que les consommateurs n’assistent, impuissants, à la flambée des prix sur les marchés. Et les clients des vendeurs de condiments, de céréales, de produits congelés, les boutiques et les supermarchés (entre autres) peuvent en témoigner. De nos jours, beaucoup de ménages sont contraints de préparer leur repas une seule fois par jour. Bref, le « bas peuple » est tout simplement obligé de prendre son mal en patience. Les salaires des 3881 contractuels, qui devraient être disponibles à plein temps, risquent de devenir une « denrée rare » ou aléatoire durant cette année 2012. Malgré la période de crise, le gouvernement, à défaut d’avoir un programme clair et précis qui définisse la situation de l’emploi et des contractuels de l’année 2012, les travailleurs de l’Etat, dans certaines parties du pays, assistent, impuissants, à des impayés de primes ou de droits régulièrement synchronisés avec ceux des salaires. De son côté, le gouvernement multiplie initiatives et innovations. Les enquêtes entreprises pour débusquer les faux diplômés tapis au sein de la Fonction publique et le programme de rétrogradation de fonctionnaires par l’Etat pour juguler la crise financière que traverse le Mali suivent toujours leur cours au ministère de tutelle. La sensibilisation sur la diminution de la subvention de l’Etat, sur le prix du gaz butane et sur l’augmentation du prix de la bouteille de gaz se poursuit au niveau du ministère du Commerce et de l’Industrie et celui de l’Economie, des Finances et du Budget. S’y ajoute la pression du fisc sur les entreprises pour renflouer les caisses de l’Etat. Tout cela pour permettre de réduire la dépendance financière du pays.

L’inefficacité du gouvernement de transition

Malgré tout, le constat rest alarmant car les résultats positifs manquent toujours au rendez-vous. Se pose alors le problème de l’efficacité des mesures prises par le gouvernement face à la flambée des prix sur le marché. D’un autre côté, les communiqués et la sensibilisation sur la hausse prochaine des prix du gaz butane sur le marché deviennent de plus en plus persistants. Selon le gouvernement, le bas niveau du prix de ce produit au Mali profite aujourd’hui beaucoup plus aux consommateurs de pays voisins avec des milliers de bouteilles de gaz qui traversent nos frontières, rendant ainsi de plus en plus complexe la gestion du mécanisme de subvention. En plus, l’Etat estime que cette situation occasionne des pénuries de gaz à l’intérieur du pays et annihile du coup les efforts du gouvernement. Face à cette double équation, les autorités maliennes estiment qu’il faut réduire progressivement cette charge pour que le produit soit disponible sur le marché intérieur en toute période de l’année. A travers cette mesure, le secteur gazier continuera de bénéficier de toute l’attention du gouvernement. Mais le hic, c’est que c’est le consommateur qui fait les frais de cette mesure : de 2 500 FCFA, la bouteille de gaz de 6 kg passera à 3 500F CFA la bouteille. Ce qui signifie que l’Etat malien peine à faire face à ses devoirs et donne l’occasion au gouvernement de transition de se rabattre sur les consommateurs qui sont loin d’être satisfaits. Mais cette fois-ci, les réformes tarifaires s’opéreront sur le prix du gaz butane, à moins d’un revirement inattendu. En plus, l’Etat malien a coupé les salaires de 3881 contractuels au titre de l’année 2012. Et c’est justement ce revirement inattendu sur les prix du gaz butane qui justifie les difficultés que traverse le gouvernement. Par ailleurs, la situation financière du commun des Maliens est actuellement aggravée, d’une part par des factures exorbitantes d’eau et d’électricité, d’autre part par l’inflation galopante et incontrôlée occasionnée par la crise. Alors il éminemment en catharsis, de voir Que les attentes et espoirs du peuple soient comblés relèveraient aujourd’hui de la magie, surtout que les caisses de l’Etat sont vides ou presque. Même si certains bailleurs de fonds et autres partenaires financiers ont « fermé le robinet à sous » et refusé d’honorer leur cahier de charge, alors que les entreprises privées n’ont jamais cessé d’éponger leurs « ardoises » financières, bien qu’alourdies, l’Etat, dans sa position de garant de la paix sociale et économique, devrait intervenir pour régler la situation. Le gouvernement chercherait-il à fuir sa responsabilité en tentant de s’abriter sous une quelconque hausse de la barre tarifaire du gaz butane qui se trouve déjà pesante ? Un réajustement de la politique tarifaire de l’Etat est pourtant nécessaire car les consommateurs sont très souvent choqués par la lourdeur des services des fournisseurs de gaz qui ne révèlent pas leurs demandes réelles. Bien que les principaux fournisseurs de gaz du pays aient précédemment décidé d’augmenter leur prix de cession, l’Etat (sur le plan du tarif) devrait pouvoir venir au secours des consommateurs qui se trouvent en difficulté. Par ailleurs, non seulement la situation financière du Mali n’est pas satisfaisante, mais le Trésor public doit encore des milliards de FCFA à ses créanciers. S’y ajoutent les prêts bancaires qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions de nos francs. En réalité, si une augmentation des prix du gaz butane devrait s’ajouter à la grande masse de problèmes que vit le peuple sous l’ère du gouvernement de transition, alors on aurait délibérément choisi de condamner les populations.

Jean Pierre James

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