Fermer les frontières pour éviter la propagation ou les rouvrir pour permettre une réponse coordonnée à l'épidémie et permettre le passage des humanitaires ? C'est le dilemme qui se pose pour les experts et ministres de la Santé des pays de la Cédéao, réunis à Accra au Ghana hier, jeudi, pour parler d'Ebola. L'épidémie a fait 1552 morts, selon de dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé. RFI propose une édition spéciale Ebola ce vendredi matin entre 7h et 8h (5h et 6h).
Tous les discours des experts en santé comme des politiques ont été unanimes, jeudi à Accra, au Ghana, où étaient réunis les ministres de la Santé des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) : les frontières doivent être ouvertes, mais avec un meilleur contrôle sanitaire des points de passage. Tous considèrent les fermetures de frontières décidées par le Sénégal, la Côte d'Ivoire et la Guinée-Bissau comme inutiles, et plutôt dommageables. Ils craignent une crise sociale et humanitaire : les ONG ne peuvent plus accéder aux pays contaminés, et leur matériel n'arrive plus. Les ministres de la Santé libérien et sierra-léonais n'ont d'ailleurs pas pu venir à Accra faute de vols commerciaux disponibles.
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