Candidat à la succession de Abdou Diouf à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Dioncouda Traoé, ancien président de la transition malienne, risque de jeter l’éponge en se retirant de la course. La raison fondamentale est que de sérieuses divergences existeraient entre lui et IBK sur sa candidature.
D’abord, IBK avait, semble-t-il, promis son soutien à l’ancienne gouverneure du Canada Michaëlle Jean qui est par ailleurs une ami à lui. Les choses pourraient donc se compliquer pour Dioncounda Traoré car IBK ne compte pas revenir sur cette promesse faite avant la candidature de l’ancien président malien.
La deuxième cause de menace sa candidature est qu’en plus de l’appui de son pays, Dioncounda Traoré comptait sur le soutien de la Communauté des Etats d’Afrique Occidentale (CEDEAO) avec en tête Alassane Dramane Ouattara. A ce propos, il y a un quiproquo entre lui et IBK. Au moment où Dioncounda affirme que Alassane le soutient et serait même prêt à intervenir auprès de Hollande, du côté des autorités maliennes on doute fort de ce soutien.
En somme, les obstacles à la candidature de Dioncounda Traoré à la tête de l’OIF sont très importants surtout qu’il n’est pas sûr de l’appui de son pays. Ensuite, il n’est pas sûr que la CDEAO fasse de lui son candidat, et dans ce cas il faut exclure le soutien de la France. Malgré ces obstacles, si Dioncounda Traoré maintenait sa candidature, il court des risques, voire l’humiliation.
Au total, 6 candidats se sont déclarés dont l’écrivain congolais Henri Lopez, l’ancien président Burundais Pierre Bouyoya et Jean-Claude de l'Estrac de l'Ile Maurice, secrétaire général de la Commission de l'océan indien. L’OIF a pour mission de donner corps à une solidarité active entre les 77 États et gouvernements qui la composent (57 membres et 20 observateurs). Une communauté de destin consciente des liens et du potentiel qui procèdent du partage d’une langue, le français, et des valeurs universelles.
La Rédaction