Une page décisive pour l’avenir de notre pays s’ouvre avec le deuxième round des pourparlers inclusifs inter-maliens qui démarrent aujourd’hui à Alger. En prélude de cet important rendez-vous, les différentes communautés religieuses du pays ont organisé des séances de prière pour la paix.
Le ton avait été donné vendredi à la Grande mosquée de Bamako. Dans ce haut lieu de l’islam dans notre pays, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a pris part à la prière collective de 16 heures. Le chef de l’Etat était entouré de leaders religieux, dont les présidents du Haut conseil islamique du Mali et de l’imamat, Mahmoud Dicko et Aboubacar Camara.
Parmi les autres personnalités ayant pris part à la prière, il y avait des membres du gouvernement et des hauts cadres de l’Administration d’Etat. Des nombreux fidèles musulmans s’étaient mobilisés.
En invitant les communautés religieuses à prier, le président de la République voulait que tous les fidèles musulmans implorent Allah afin qu’il agrée nos dévotions et qu’il étende Sa Grâce sur l’ensemble du pays.
Youssouf Touré, un commerçant installé non loin de la Grande mosquée de Bamako est venu une trentaine de minutes avant le début de la prière. « D’habitude je viens cinq minutes avant la prière, mais aujourd’hui, c’est un jour spécial car le président IBK vient prier avec nous pour le pays », a-t-il confié. Le commerçant n’était pas le seul à venir à l’avance vendredi. Pour certainement ne pas avoir de soucis avec la sécurité qui avait commencé à filtrer les entrées, beaucoup de fidèles étaient venus bien avant l’heure de la prière.
Après la prière, le président de la République a accepté de se confier à la presse. Il a en substance indiqué que cette prière est un « très bon signe du sursaut national, face à tout ce qui, perturbe notre environnement ». « L’essentiel a été dirigée vers Alger », a dit le chef de l’Etat avant de souhaiter qu’il y ait « des échanges fraternels » « pour recoudre notre tissu national ».
A. DIARRA