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Diplôme d’Etudes Spécialisées (D.E.S) : la stratégie de Paralysie des hôpitaux fait effet
Publié le lundi 1 septembre 2014  |  Le Flambeau




Après avoir grillé presque toutes les cartes qu’ils avaient en main, les « D.E.S » décident de passer à la vitesse supérieure. Il s’agit de la stratégie de paralysie des hôpitaux. Considérés comme les troisième responsables après les professeurs et les maitres assistants, les« D.E.S » ont à leur charge plus de 90 pour cent des activités menées dans les CHU et autres structures de santé.

Après huit mois de revendications, marqués par des rencontres avec les autorités concernées, des points de presse, des marches, des sit-in et des plaidoyers auprès de la société civile, ils auront tout supporté…pour le droit d’être formés en vue de mieux servir leur pays. Ils ont été insultés, frappés, humiliés au point que les 510 médecins en cours de formation dans différentes branches de la médecine, pharmacie et d’odontostomatologie jetés dans la rue au vu et au su de tous ne savent plus à quel saint se vouer.

De janvier dernier à nos jours, les professeurs sont en cessation de toutes activités pédagogiques avec les « D.E.S » à cause du non-paiement des arriérés de leurs frais de formation qui s’élèvent à trois cent mille franc (300.000Fcfa) par étudiant.

Le ministre de la santé avait promis de payer la totalité des sommes et a même avancé à ce titre la somme pour la prise en charge de 140 « D.E.S », non sans assurer que le reste sera payé après. Cela n’ayant pas convaincu les professeurs, ces derniers n’ont pas accepté de reprendre les activités pédagogiques. Les choses restèrent ainsi et voilà que nous avons atteint 9 mois. Tout cela est déjà beaucoup pour dire que l’année universitaire 2013-2014 pour les « D.E.S » n’a pas été plus qu’un gâchis. Comme si cela ne suffisait pas, le ministre de la santé a tout simplement « balancé » au visage des « D.E.S » que son département ne paiera plus rien. Cette mauvaise nouvelle les a tellement surpris et déçus qu’’ils ont décidé d’abandonner les hôpitaux jusqu’à nouvel ordre. Comme pour manifester leur solidarité, les étudiants en médecine ont emboité le pas à leurs ainés.

De nos jours, les services de réanimation, les urgences et plusieurs autres services des CHU, de l’hôpital du Mali et des centres de santé sont en train d’être carrément paralysés par cette grève.

Joint au téléphone par Le Flambeau, le Dr Drissa Sangaré, président des « DES », a confié que ‘’Tout ce que nous voulons, c’est d’être bien formés pour mieux servir notre patrie. Nous sommes des maliens et méritons bien cela’’

Face à la gravité de la situation, il est très urgent que les autorités prennent des dispositions adéquates pour désamorcer cette bombe.


KANTAO Drissa
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