Ménaka : Echanges pour la paix

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Publié le mardi 2 septembre 2014 | L’Essor

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet Appui aux éleveurs et aux communautés du cercle de Ménaka, l’ONG Groupement des artisans ruraux d’Intadeyné (GARI) en partenariat avec l’ambassade de France au Mali a organisé dans les locaux du conseil de cercle de Ménaka, une rencontre inclusive de renforcement des capacités en matière de consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans la commune de Ménaka.

La rencontre était organisée à l’intention des leaders communautaires, des élus, des femmes, des chefs de fraction, des notables et des religieux et autres associations qui sont les représentants des communautés. Elle visait également à consolider les initiatives locales de préservation de la cohésion sociale entres toutes les composantes communautaires de la commune de Ménaka. L’opération permettra de dégager des pistes de solutions consensuelles et opérationnelles, contribuant au retour de la paix et favorisant la confiance et le vivre-ensemble entre toutes les couches de la population.

Pour atteindre ces objectifs, les participants ont réfléchi et débattu de trois thèmes : les facteurs majeurs d’insécurité et d’instabilité, leurs origines et les sources qui les alimentent ; la cohésion sociale et la gouvernance démocratique : facteurs de paix et de développement ; l’inventaire des priorités actuelles des populations.
A l’issue de deux jours de débats et échanges, les participants sont parvenus à des conclusions prenant en compte la reconstruction du tissu sociale avec l’espoir qu’elles seront partagées avec les autorités concernées et feront l’objet d’un suivi rigoureux afin que l’amorce d’une ère nouvelle de paix et de concorde soit ressentie par les populations dans leur diversité et leurs différences.

La rencontre a souhaité une issue heureuse des négociations d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés. Les participants ont recommandé des actions directes pour répondre aux besoins des femmes, le développement immédiat des infrastructures de communication. Notamment la construction de la route nationale n° 20 qui relie Ansongo, Ménaka, Anderamboukane et s’avère indispensable au désenclavement du cercle et à la facilitation des échanges commerciaux.
En matière d’éducation, les participants ont demandé de réhabiliter les écoles délabrées ou détruites avant la prochaine ouverture des classes. Ils ont souhaité aussi une amélioration de la qualité des soins de santé. L’hydraulique villageoise ou pastorale reste un élément indispensable en matière d’agriculture, d’élevage et de politique sanitaire. C’est pourquoi la rencontre a recommandé qu’une plus grande attention lui soit consacrée. Il en est de même pour l’approvisionnement en intrants agricoles et pastoraux pour la campagne agricole.

Une rencontre du même genre s’est tenue il y a quelques jours dans la commune de Tidermène. D’autres rencontres sont prévues dans les jours à venir dans les communes d’Anderamboukane, Alata et Inékar malgré l’occupation du cercle de Ménaka et l’absence prolongée de l’Etat dans ces zones en situation d’abandon.
I. SOTBAR
AMAP-Menaka