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Entretien avec le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  Tsa-algerie
Deuxième
© aBamako.com par mouhamar
Deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel
Bamako, le 16 mai 2014 au CICB. La capitale malienne a abrité la deuxième réunion ministérielle de la plateforme de coordination des Stratégies pour le Sahel. L`ouverture des travaux a été présidée par M. Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale.




Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est à Alger où il prend part à la deuxième phase du dialogue inter-malien. Dans cet entretien, il réitère l’attachement de son gouvernement à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali.
Le statut de l’Azawad semble toujours constituer le principal point de divergence entre Bamako et les Mouvements rebelles…

Nous avons pensé à cette difficulté. Vous savez qu’on sort d’un conflit. Donc on ne se fait pas d’illusion en disant qu’on va régler tous les problèmes du jour au lendemain. D’abord, je crois que ce qui est réconfortant ici, c’est de noter que tout le monde semble être engagé. Et, que tout le monde soit dans une dynamique constructive et veut arriver à une solution car les populations des uns et des autres sont fatiguées. Ensuite, nous avons, aujourd’hui, un soutien et un accompagnement massifs de la communauté internationale. La constitution de l’équipe de médiation en témoigne. Ce sont des choses qui nous donnent l’espoir que nous allons trouver une solution. Ce ne sera pas simple mais il est certain que si nous réunissons nos énergies, nous pourrons dessiner un vivre-commun.
Que pensez-vous de l’idée du Grand-Mali évoquée par le président de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA) ?

Elle ne vient pas de moi et nous n’en connaissons pas les contours. Mais il est certain que nous avons toujours été conscients que le Mali est un grand pays et nous souhaitons qu’il reste ce grand Mali où l’ensemble de ses filles et fils se donnent la main pour le construire.
Le chef de la CPA a cité en exemple le « Grand-Irak »…
Il faut se méfier des modèles à mon avis. Nous sommes là pour écouter et comprendre quels sont les problèmes puis les solutions les plus adaptées pour les régler. En tant que Malien, je pense qu’on doit avoir le courage d’aller au-delà des modèles théoriques ici et là.

Comment concevez-vous le règlement du problème du statut du Nord Mali ?
D’abord, il n’y a pas de « Nord Mali » ! Il y a des régions du nord du Mali constituées de Tombouctou, Gao et Kidal. Ce sont trois régions avec des entités administratives différentes. Le clivage nord/sud, tel qu’il est présenté, n’est pas une réalité. Cela étant dit, je pense que la situation est beaucoup plus complexe avec une mosaïque de populations. Mais il est clair que nous sommes prêts à discuter de l’organisation administrative des régions du nord du Mali. Depuis plus de deux décennies, il y a eu un système de décentralisation qui a été mis en place. Il faudrait enregistrer les avancées mais aussi les faiblesses. Je pense qu’il faudrait reprendre ce modèle, le rénover et voir ce qu’on peut apporter de nouveau en apportant plus de ressources par exemple. Encore une fois, nous sommes prêts à discuter. Nous sommes là pour arriver à un accord et nous avons le mandat du gouvernement pour le faire. Nous n’avons pas une date butoir et la feuille de route, elle-même, indique que cette phase durera huit semaines.

Comment l’Algérie pourrait-elle encore aider le Mali pour sortir définitivement de cette crise ?

L’Algérie est en train de l’aider à travers cette médiation. L’Algérie l’aide, également, par le fait que cette médiation soit sur un certain nombre de principes clés qui nous confortent en tant que Mali. Il s’agit de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays.
Propos recueillis par Hadjer Guenanfa.
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