Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article
Santé

Prévention contre le virus Ebola qui a déjà tué plus de 1 400 personnes : Le Mali parmi les trois pays retenus pour tester un vaccin développé par NIAID/GSK des USA
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  L’Indépendant
Un
© Reuters par Misha Hussain
Un scientifique analyse des prélèvements de sang pour étudier le virus Ebola




Un consortium international a été créé afin d’accélérer des essais multi-sites collaboratifs sur le candidat-vaccin contre le virus Ebola. Dès ce mois de septembre, ce candidat-vaccin pourrait être testé sur des volontaires sains au Royaume-Uni, en Gambie et au Mali dans le cadre d’une série d’essais d’innocuité menés avec des vaccins potentiels visant à prévenir la maladie qui a déjà tué plus de 1 400 personnes au cours de la flambée qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest.

Les essais menés sur l’homme avec ce candidat-vaccin seront accélérés grâce au financement d’un consortium international en réponse à l’épidémie d’Ebola que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment déclarée comme une urgence de santé publique de portée internationale.

Une subvention de 2,8 £ millions accordée par le Wellcome Trust, le Conseil de la recherche médicale (Medical Research Council ou MRC) et le Département pour le développement international (DFID) britannique permettra à une équipe dirigée par le Pr Adrian Hill, de l’Institut Jenner de l’Université d’Oxford, de commencer des essais d’innocuité sur le vaccin tandis que des essais similaires seront menés aux États-Unis sous l’égide de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

La première phase des essais commencera dès que les autorisations éthiques et réglementaires auront été reçues. Les demandes à cet égard feront l’objet d’un examen accéléré. Si les autorisations sont accordées, les équipes de recherche du Royaume-Uni pourraient commencer à vacciner les sujets bénévoles dès la mi-septembre.

Le financement du consortium permettra également à GSK de commencer à fabriquer jusqu’à environ 10 000 doses supplémentaires. Le candidat-vaccin cible l’espèce Zaïre du virus Ebola, qui circule en Afrique de l’Ouest, et utilise une seule protéine de virus Ebola pour générer une réponse immunitaire. Il ne contient aucun virus infectieux et ne peut donc pas infecter du virus Ebola une personne ayant reçu le vaccin.

Avant qu’il ne puisse être utilisé sur des populations à risque plus étendue, ne serait-ce que de manière expérimentale, des essais d’innocuité doivent à présent être menés sur de petits groupes de volontaires sains afin de s’assurer que le vaccin ne provoque pas d’effets secondaires imprévus, et qu’il génère une bonne réponse immunitaire au virus Ebola chez l’homme.

Si les premiers volontaires vaccinés montrent une bonne réponse et qu’aucun effet adverse n’est observé, l’essai sera étendu à d’autres bénévoles. C’est alors que commencera à Bamako, au Mali, la seconde phase ouest-africaine de l’étude, dirigée par le Pr Myron M. Levine du Centre pour le développement des vaccins de la Faculté de médecine de l’Université du Maryland et par le Pr Samba Sow du Centre pour le développement des vaccins au Mali (une initiative commune de la Faculté de médecine de l’Université du Maryland et du ministère de la santé malien).

L’étude d’Oxford impliquera 60 bénévoles sains, tandis que celles de Gambie et du Mali en impliqueront chacune 40. Chaque ensemble de volontaires sera réparti en groupes de 20 personnes qui recevront différentes doses de vaccin afin que les chercheurs puissent évaluer la meilleure dose à utiliser en termes d’innocuité et d’activité.

Le NIAID est en train de tester ce même vaccin aux États-Unis, en plus d’un vaccin connexe conçu pour protéger contre deux espèces du virus Ebola (Ebola Zaïre et Ebola Soudan).

Cette approche collaborative comprenant plusieurs essais aidera à assurer les progrès les plus rapides possibles afin de déterminer la meilleure approche à adopter quant à ce candidat-vaccin et à sa délivrance. Les initiateurs espèrent que la première phase des essais pourrait se terminer d’ici la fin 2014, après quoi le déploiement du vaccin pourrait être accéléré s’il s’avérait sûr.

Youssouf CAMARA
Commentaires