Dakar (Sénégal) - Des organisations de la société civile ouest africaine dont invitent la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à nommer une Envoyé spécial chargé de l’épidémie d’Ebola qui sévit dans la sous-région faisant à ce jour plus de 1500 morts.
«Cette personne (Envoyé spécial) serait un chef de file, un médecin ou un professionnel de la santé influent, fort et compétent de l'Afrique de l'Ouest», expliquent ces organisations dans un communiqué parvenu à APA.
Selon elles, l'épidémie actuelle, caractérisée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme la plus meurtrière depuis que ce virus a été découvert en 1976, a déjà coûté la vie à au moins 1 552 personnes en Afrique de l'Ouest, y compris de nombreux professionnels de la santé.
«Un tel Envoyé aidera à attirer l'attention sur la santé publique et les défis humanitaires posés par le virus Ébola et deviendra une voix régionale et un chef de file pour un plan d'intervention régional dirigé par l'Afrique et les bailleurs de fonds internationaux. L'Envoyé pourrait également être la voix appelant à la gestion efficace et une coordination de la logistique et du transport transfrontalier. Le défi auquel nous sommes confrontés est extraordinaire et la CEDEAO a besoin de créer une plate-forme spécialisée pour résoudre ce problème», explique le texte.
La feuille de route de l'OMS récemment publié prévoit que 20.000 personnes pourraient être infectées au cours de cette épidémie.
«Par conséquent, disent ces membres de la société civile, le défi à relever est considérable et beaucoup de travail doit être fait pour enrayer cette dangereuse situation. La coordination et la collaboration transfrontalière nécessaires pour ralentir la propagation du virus Ébola a été désordonnée et chaotique. Alors que la fermeture des frontières peut fournir un soulagement à court terme. Cette fermeture des frontières est également un obstacle à l'assistance technique transfrontalière et à l'aide humanitaire, et elle a donné lieu à de nouveaux défis de sécurité alimentaire».
Elles soulignent que les économies ouest-africaines subissent les effets de la pire épidémie d'Ébola dans le monde. Les restrictions de voyage et de commerce limitent le déploiement du personnel médical, de l'équipement et des matières premières, ajoutant au risque mortel que l'Ebola pose déjà aux communautés et aux économies des pays touchés de la région.
TE/od/APA