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Dioncounda Traoré – Amadou Aya Sanogo : Vers un bras de fer qui conduira à la case de départ
Publié le vendredi 7 septembre 2012  |  La Nouvelle Patrie


Prestation
© Getty Images par DR
Prestation de serment: Dioncounda Traoré prend les rênes du pouvoir
12 avril 2012.Bamako,Mali. Cérémonie d`investiture du président par interim du Mali après le retrait de la junte militaire de la tȇte de l`Etat.


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La demande officielle du président par intérim, Dioncounda Traoré, pour l’intervention d’une force militaire de la CEDEAO dans la reconquête du septentrion malien a réveillé le capitaine de Kati qui après avoir été érigé à la tête du comité militaire pour la restructuration de l’armée s’était effacé. Ce réveil soudain risquerait d’anéantir la lueur d’espoir et ramener à la case départ un pays déjà fragilisé par les crises qu’il vit depuis mars 2012.

Le Maliba en a encore pour longtemps pour sortir sa tête de l’eau. Pire ses pauvres filles et fils sont en phase de se retrouver entre le feu des intégristes du nord et une guerre dans le sud qui ne dit pas son nom. Le bicéphalisme qu’ils (les citoyens) croyaient enterrer avec l’investiture d’un président intérimaire reconnu par les auteurs du putsch du 22 mars refait surface. Une nouvelle donne qui n’arrangerait que les prédateurs religieux (Mujao et Ançar dine) et certains politiques ne vivant bien que du désordre. Que Dieu préserve le Mali!
En effet, le capitaine Amadou Aya Sanogo est sorti de sa réserve après le cri de détresse lancé à l’endroit de la communauté internationale par le président suite à l’avancée des djihadistes avec la prise de Douentza. Comme pour dire qu’il veille au grain, le président de l’ex-CNRDRE a opposé, comme toujours, son niet catégorique au déploiement d’une quelconque force étrangère sur le territoire malien.
Pour rappel, en avril dernier à Abidjan, la conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO avait unilatéralement déterminé non seulement la durée de la transition mais aussi exprimer la nécessité d’une intervention militaire pour sécuriser les institutions de la transition. En son temps, cette décision avait mis le capitaine Sanogo dans tous ses états, selon qui, ses hommes auraient juste besoin d’appui logistique pour mener à bien les missions qui sont les leurs, à savoir la sécurisation des institutions de la république et la libération des régions du nord tombées aux mains des bandits (Mnla, Ançar dine, Mujao et autres). Ses déclarations, à l’allure d’une menace, sur les média amèneront les chefs d’Etats de la CEDEAO à changer de fusil d’épaule à l’issue de leur rencontre de Dakar où ils préciseront que l’intervention est conditionnée à une demande expresse des autorités maliennes.
Quelques mois après, voilà que la même question revient sur la table, et les putschistes de Kati n’entendent toujours pas se plier à la volonté de Dioncounda Traoré, seul habilité à dire oui ou non au nom du peuple malien.

Dioncounda Traoré, président de façade ?

Jusqu’à preuve de contraire, le président de la république est le chef suprême des armées suivant les dispositions prévues par la constitution. Ce passage de la loi fondamentale, qu’il faudrait rappeler à Bakary Mariko (porte parole de la junte sorti de nulle part) et ses compagnons de Kati, confère au chef d’Etat la compétence de prendre des décisions se rapportant à l’organisation de l’armée. Ainsi, il est habilité à décider, contrairement à ce que laisse croire le porte parole, Bakary Mariko, qui sur la Radio mondiale déclarait que l’armée ne partage pas l’avis du président.
La reprise des jeux politiques
Malgré leur état de désagrégation avancée, les politiques, eux aussi, ont renoué avec des comportements compromettant en versant de l’huile sur le feu. Un jeu qui n’a d’objet que d’entretenir le flou institutionnel afin que vivent les bandes de vautours qui ne gagnent leur pain que quand le pays s’enfonce dans les ténèbres. Les uns, anti-putschs (FDR et mouvements affiliés) applaudissent des deux mains l’initiative du président Dioncounda Traoré, tandis que les autres (COPAM et affiliés) se réclamant pro-putschistes s’alignent en ordre de bataille dernière leur messie de Kati. Et une recrudescence des agitations susceptibles de nous conduire au scénario du 21 mai dernier.
Cette date marquée à jamais dans les annales du Mali avec l’agression du prof Dioncounda dans ses bureaux à Koulouba, faudrait-il le rappeler, a coûté cher en temps à notre pays où chaque seconde qui passe pourrait se payer en terroir perdu avec l’avancée des islamistes.
En attendant, les compatriotes du nord devraient prendre leur souffrance en patience.
Que Dieu sauve, ce qui reste du Mali !

Issa B Dembélé

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