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Dégradation de la route Dédougou-Nouna-frontière du Mali : le ministre Jean Bertin Ouédraogo constate de visu la réalité
Publié le mardi 2 septembre 2014  |  Autre presse




La dégradation précoce d’une partie de la route Dédougou-Nouna-frontière du Mali a amené le ministre en charge des infrastructures, Jean Bertin Ouédraogo, à effectuer le lundi 1er septembre dernier, une sortie sur le terrain. Le ministre y a découvert de graves manquements techniques liés principalement, au drainage des eaux, dont les conséquences peuvent impacter négativement, la survie de l’ouvrage.

Le Ministre des Infrastructures, des Transports et de la décentralisation (MITD), Jean Bertin Ouédraogo, a constaté de visu les dégâts causés par les intempéries sur la route Dédougou-Nouna-Djibasso-frontière du Mali. C’était le 1er septembre 2014 sur la partie du tronçon touché par la dégradation dès les premières pluies de juillet et d’août. Du constat, il ressort que malgré un bon comportement de la chaussée, il y a véritablement des difficultés, des insuffisances dans le drainage des eaux. Il faut travailler, toujours selon le même constat, en sorte que les fossés soient bien réalisés, qu’il y ait des divergents qui permettent de renvoyer les eaux vers les points les plus bas de la brousse pour éviter qu’elles ne reviennent taper sur les talus et créer des dégradations sur les remblais. Là où les protections ne sont pas bien faites, en termes de perré maçonné, elles sont très courtes. La zone est bien arrosée, le débit des eaux est très important, et lorsque l’eau n’arrive pas à passer, elle érode la chaussée. Entouré des techniciens de son département de la mission de contrôle, du MCC et du MCA, c’est au pas de course que le ministre s’est rendu sur la partie sinistrée de l’ouvrage. Avec son œil d’ingénieur de génie civil, le ministre est allé prendre le pouls des « maladies techniques », dont cette infrastructure routière récemment réceptionnée est accusée de souffrir, afin d’exiger des explications de la part de l’entreprise adjudicataire, SOROUBAT. De prime abord, les inquiétudes et les doutes des populations riveraines et des usagers de la route sont fondés. La surprise du ministre a été de taille, au cours de son inspection.


Revoir l’assainissement


Malgré une pluie battante, il a tenu à ausculter en personne l’ouvrage entre Djibasso et la frontière du Mali, la portion particulièrement remise en cause, sortant parfois de son véhicule pour mieux s’assurer des reproches formulés contre les travaux qui ont été menés sur cette voie. Les eaux de pluie du 1er septembre dernier ont permis de se faire une idée de la fragilité des caniveaux et des dalots sur le deuxième tronçon de la route nationale 14. Si le ministre en charge des infrastructures n’a rien trouvé à redire sur la qualité du bitume, il s’est tout de même inquiété des entraves à l’évacuation des eaux, notamment au cours de sa halte au niveau de Bouakuy. « Il y a véritablement des insuffisances dans le drainage des eaux. La question de l’assainissement doit être urgemment revue », a recommandé Jean Bertin Ouédraogo. La mission de contrôle a indiqué que l’ouvrage est sous garantie pendant trois ans et qu’elle s’attelle avec l’entreprise ayant réalisé les travaux, à pallier les insuffisances dans un délai raisonnable. Une équipe de veille passe chaque deux semaines durant la période de notification des risques. Après les explications techniques du responsable des opérations du MCA, les responsables de SOROUBAT ont promis de mettre rapidement en œuvre les recommandations du ministre afin de dissiper les doutes et les inquiétudes en cours actuellement dans la région de la Boucle du Mouhoun. « Nous allons nous mettre à l’ouvrage avec la mission de contrôle, et apporter rapidement les corrections nécessaires », a confié Salem Ramadane de SOROUBAT. Aucune autorité régionale ou provinciale n’a pris part à cette démarche en attendant l’application de mesures appropriées pour mettre définitivement la route Dédougou-Nouna-frontière du Mali à l’abri d’une déconfiture préjudiciable à l’élan de désenclavement et d’intégration dans cette partie du pays. Fruit de l’amitié entre les Etats-Unis et le Burkina Faso, cette infrastructure a bénéficié du financement du Millenium challenge account (MCA) à hauteur de 30,8 milliards F CFA et a été réceptionnée le 31 mai 2014 par le président du Faso, Blaise Compaoré. Le représentant adjoint du MCC, Davis Christopher se dit confiant quant à la durabilité de la route.


Adama CISSE
AIB/Kossi
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