‘’Gestion axée sur les résultats pour son application généralisée’’, tel était le thème de l’émission « questions d’actualité » sur les antennes de l’Ortm le mois dernier. L’émission était présentée par Niaza Coulibaly de l’Ortm qui recevait sur le plateau, Ali Diarra, chef de la cellule des études et de l’évaluation au commissariat du développement institutionnel (Cdi), Stephane Momney Mouandjo, Directeur général du Cafrad, Dr Kitsoro Firmin, consultant indépendant et Annonciata Sendazirasa, ministre de la fonction publique du travail et de la sécurité sociale du Burundi. Au cours de ce débat, Mme le ministre a souhaité la mise en place d’un comité national de pilotage pour la gestion axée sur les résultats.
En marge d’un atelier de formation organisé par le ministère du travail, de la Fonction publique et des relations avec les institutions, tenu à Bamako, la télévision nationale a organisé un débat télévisé pour permettre aux orfèvres d’expliquer le système de gestion axée sur les résultats (Gar) dont le Mali est encore en phase d’apprentissage. Ainsi, quatre experts étaient autour de la table pour faire l’état des lieux et faire des suggestions. Au cours du débat télévisé, Dr Kitsoro a expliqué la Gar comme étant un système objectif. « Par exemple, au Mali, le résultat attendu par jour par chaque Taximan est de donner 10 000 FCFA au propriétaire du Taxi », a-t-il dit. Avant de signaler que les pays africains gagneraient beaucoup quand ils demanderaient à des consultants de former des homologues.
Selon Ali Diarra du commissariat au développement institutionnel (CDI), le Mali tend vers une gouvernance axée sur les résultats. Il a souligné que ledit séminaire est venu à point nommé car il a été une aubaine pour le renforcement de capacité des participants. Mais il reconnait une faible représentativité des cadres au cours de ce séminaire. « Nous sommes à l’école, les critiques et suggestions seront les bienvenus pour pouvoir se corriger », a-t-il dit.Stéphane Momney Mouandjo, Directeur général du Cafrad a fait savoir que sa structure est une institution intergouvernementale Panafricaine dont son accompagnement ne fera pas défaut pour l’efficacité de l’action gouvernementale.
« Les décideurs doivent s’approprier pour pouvoir transmettre. Ce sont les décideurs qui doivent être sensibilisés en premier. Mais s’ils sont absents, la tâche devient difficile », a-t-il conclu. Mme le ministre a expliqué l’expérience Burundaise dans le domaine de la Gar. Selon elle, il faut des indicateurs de pourcentage pour que les uns et les autres prennent le système au sérieux. « Au Burundi, les évaluations sont médiatisées. Beaucoup de ministre sont tombés au Burundi à cause des faibles résultats. Il faut un comité national de pilotage qui puisse bien superviser voir même gérer le processus de la Gar », a conclu Mme le ministre Annociata.
Aguibou Sogodogo