Un atelier d’information et de sensibilisation a réuni, le 28 août dernier à l’Institut national de formation en équipement et transport (INFET), une quarantaine de responsables des structures relevant du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement (METD) et quelques services affiliés à ce département. La session d’une journée a porté sur la Stratégie nationale de contrôle interne (SNCI) pour prévenir la corruption et la délinquance financière dans les structures du département.
La lutte contre la corruption est une des priorités des pouvoirs publics. L’atelier participe dans ce cadre de la mise en œuvre de l’axe n°1, « Mise en place d’institutions fortes et crédibles », de la matrice des actions prioritaires assignées au département sur la période de juin à décembre 2014. « Au sein de l’administration publique, le contrôle interne fait face à de nombreux défis parce qu’il est mal compris par la plupart des responsables qui ne font pas de distinction entre contrôle interne, audit interne et contrôle tout court », constate le secrétaire général du METD, Makan Fily Dabo.
Afin de régler ce problème et de rendre les gestionnaires plus responsables de leurs résultats et de leur gestion, le Plan opérationnel (PO) 2010-2013 du Programme de développement institutionnel (PDI) a lancé ce projet d’élaboration d’une Stratégie nationale du contrôle interne (SNCI) comme élément du Plan d’action gouvernemental pour la modernisation et l’amélioration de la gestion des finances publiques (PAGAM/GFP).
L’atelier vise à systématiser le contrôle interne dans toutes les structures du Département et permettra, selon le secrétaire général du METD, de « prévenir les défaillances de gestion de ressources publiques ». Par conséquent, il s’agit de doter les premiers responsables des structures du département de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, de capacités opérationnelles propres à assurer la gestion transparente de leurs structures respectives. L’outil en question, est constitué de l’ensemble des dispositifs utilisés par les responsables d’une structure à tous les niveaux pour en maitriser le fonctionnement.
L’autre défi majeur est celui de l’application des manuels de procédures en vigueur. Cet outil incontournable dans le cadre de la lutte contre la corruption n’est pas connu du personnel des services publics. D’où l’un des enjeux de la Stratégie nationale du contrôle interne, matérialisée par cette rencontre de sensibilisation des gestionnaires. Makan Fily Dabo a déploré, à ce propos, que « certains organismes personnalisés disposent de manuels de procédures qui, dans la majeure partie des cas, ne sont pas appliqués, suffisamment diffusés auprès du personnel ou tout simplement validés ». Il a donc invité toutes les directions à élaborer ou à mettre en œuvre leurs manuels de procédures.
A la fin de la formation, les directions centrales et services rattachés au département devaient être dotés d’un dispositif de contrôle interne efficace qui permettra aux responsables de protéger, entre autres, les actifs et ressources financières, la qualité des prestations offertes aux usagers, la conformité aux lois et règlements, la réalisation et l’optimisation des opérations.
Le contrôle interne est défini comme l’ensemble des dispositifs mis en œuvre par les responsables d’une structure à tous les niveaux pour maitriser le fonctionnement de leurs activités.
Alhoudourou A. MAIGA