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Conséquences économiques du putsch : La douane a perdu 10 milliards de F CFA en un mois
Publié le mardi 8 mai 2012   |  L'Indicateur Renouveau


Mali:
© Getty Images
Mali: au moins 14 morts dans des combats à Bamako lors d`un "contre-coup d`Etat"
Les combats lundi à Bamako ont fait au moins 14 morts et 40 blessés lors d`une offensive des forces loyales au président malien Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, contre les ex-putschistes qui ont affirmé mardi avoir fait échec à un "contre-coup d`Etat".


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Les pertes économiques occasionnées par le putsch du 22 mars s’élèveraient à plusieurs milliards de F CFA.

Modibo Maïga DG Douanes du Mali
Depuis le 22 mars dernier, le Mali vit dans une instabilité aussi bien politique que militaire, n’augurant rien de bon pour toute la région ouest-africaine. Les pertes économiques occasionnées par cette situation s’élèveraient à plusieurs milliards de F CFA. Aucun chiffre précis et global n’a encore été publié, mais des estimations par secteur permettent déjà d’avoir un aperçu sur l’ampleur des dégâts.

L’un des secteurs les plus touchés reste la douane. Du 22 au 27 mars, les services de douanes n’ont pas ouvert suite à la fermeture des frontières qui exigeait un arrêt complet de ses activités. Les recettes du mois passé font état d’un manque à gagner d’environ 10 milliards de F CFA.

Le Mali est un pays aux ressources limitées, il fait partie des pays du Tiers-monde où plus de la moitié de la population vie en dessous du seuil de pauvreté avec moins d’un dollar par jour. Durant les périodes de troubles, plusieurs entreprises aussi bien nationales que privées ont dû arrêter leurs activités en attendant le retour au calme. Par ailleurs, même les petits commerces n’ont pas été épargnés.

Cette mésaventure de la junte malienne a stoppé net une dynamique économique au Mali qui commençait à prendre forme avec une exploitation aurifère plus abondante. Au vu de la gestion des crises qui ont suivi leur coup de force, les putschistes ne s’attendaient pas aux conséquences économiques qu’ils n’ont pas su gérer au mieux.

Plus d’un mois et demi après le putsch, le pays a encore beaucoup de mal à retrouver ses repères. Le pouvoir civil n’a pas encore totalement repris le contrôle de l’appareil gouvernemental tandis que la rébellion est plus forte que jamais, sans compter les dégâts économiques découlant de ce drame.

A DIAKITE

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