« Nul n’est prophète chez soi », dit un adage et un autre de soutenir : « La parole de vieillard est comme l’excrément de chien, il blanchit au fil du temps ». En demandant formellement l’aide de la CEDEAO le mardi 4 septembre, le Président Dioncounda Traoré sort de sa réserve et enlève une grosse épine du pied de nombreux Maliens. Cependant, il ne saurait le faire sans pour autant consulter les différentes autorités notamment le Premier ministre et bien sûr la junte de Kati. Sachant que le Mali avait été clair en faisant sa propre proposition à travers les Chefs d’état major de la CEDEAO et partenaires qui s’étaient réunis à Bamako. Malgré tout la surprise est venue de Kati par le porte-parole de la junte pour créer la zizanie. A quoi s’en tenir alors ? Et la vision d’ATT dans tout cela ?
Dioncounda et ATT en 2011 (photo archive 2011)
Afin de pouvoir reconquérir le nord de notre pays aux mains des islamistes, Dioncounda Traoré a fait parvenir une lettre de requête officielle au Chef de l’Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara, Président en exercice de la CEDEAO. Le président par intérim, Professeur Traoré a, du moins, été clair dans sa lettre : « Le déploiement d’une force militaire et de police est sans objet pour sécuriser les Institutions de la transition à Bamako ». C’est-à-dire qu’il ne veut pas que des troupes de la CEDEAO débarquent dans la capitale. Par contre, il demande un renforcement des capacités antiterroristes, par l’envoi d’un détachement de fonctionnaires de police, et par l’envoi aussi d’équipements. Ensuite, il évoque la réorganisation des forces armées et de sécurité en disant que : « Reconquérir le Nord est le défi majeur ». Pour cela, « Une assistance est nécessaire pour la remise à niveau rapide des unités de l’armée », a-t-il soutenu. Ce qui veut dire nettement que la reconquête du Nord se fera avec l’armée malienne, toutefois avec un appui logistique de la CEDEAO pour restaurer l’intégrité de notre territoire. En restant conforme avec le cahier de charge de notre Armée, il dit souhaiter un appui aérien et l’envoi de cinq bataillons à partir de la ligne de front et de façon graduelle pour le contrôle des régions sous domination.
Le professeur Traoré demande également un soutien pour l’acheminement de l’aide humanitaire mais aussi pour neutraliser les mines si dorénavant elles existent. Pourquoi donc remettre cette demande en cause ? Et pire, dire que cela n’engage que le Président. Quelle ignominie !
Il est temps et grand temps que les Maliens se respectent et que la vérité puisse triompher. Nulle personne ne doit se prévaloir de tout, en faisant croire que ceux qui ont géré le pays sont des tocards, des apatrides. Qui n’y était pas ? Peut-on nous dire aujourd’hui que les choses changent ou ont changé ? Non, la simple raison, le concours du prytanée militaire de cette année a été pire que tout le temps qu’ATT a passé à la tête du pays. Et les nominations de copinage, de coquinage, de restauration tout azimut auxquelles nous assistons ! Pire, il y a un ministre qui veut imposer ses lois sur celles de la République concernant ses prérogatives. Alors attention !
Cette vision n’est-elle pas celle du peuple, de Dioncounda et de l’Armée ? Certainement oui ! Sauf qu’il faut dire que le capitaine Amadou Haya Sanogo, s’il soutient son fameux porte-parole Mariko aurait une autre vision. Parce que dire que « Nous ne voulons pas de soldats de la CEDEAO sur notre sol. », ne peut être qu’une aberration. Il y a combien de soldats maliens à travers le monde ? Que faisons-nous depuis tout ce temps contre les assaillants pour que la CEDEAO n’intervienne pas alors que ses pays sont tous menacés ? La CEDEAO, ce n’est pas le Mali ? Nous pensons que oui, surtout que ces soldats ne viendront pas pour jouer les premiers rôles mais un rôle de soutien et de guide. Toutes choses qui ne remettront jamais la VALEUR DE NOTRE ARMEE EN CAUSE. Alors, il ne s’agit pas de revenir en arrière comme l’a dit Amadou Haya en accueillant le marathonien l’autre jour : « Le Mali ne tombera jamais. Alors, c’est à nous les Jeunes de jouer notre rôle. » L’histoire nous jugera tous.
Sinon, après avoir tour à tour accusé la France, la CEDEAO, ADO, Blaise, la Suisse, l’Occident, le manque d’armes, les faux mercenaires soit-disant envoyés par des pays voisins ou encore des Maliens, etc., nous estimons que le temps est venu d’ouvrir les yeux car AQMI, MUJAO, ANÇARDINE, etc., s’arment et se réarment. Surtout qu’il faut savoir qu’ils sont soutenus par des pétrodollars. Mieux vaut aller vite en besogne que de rester à se museler au sud pour rien. Alors que nous avons une seule PATRIE COMMUNE : LE MALI. Qu’il brûle, qu’il soit un paradis, il est à nous et nous seulement. Alors ? Pensons finalement à relever le défi car nous sommes aujourd’hui la risée du monde.
LA VISION D’ATT
Loin de nous, considéré et accusé aujourd’hui de tous les noms d’oiseau, ATT plaide, admire, soutient et ne jure que de son pays. Pour cette raison, il soutient : « Le Malien est un Homme brave qui ne recule devant rien pour sa patrie. Mais, faites attention à la gestion de ce problème du Nord qui ne s’arrête pas à Gao, Tombouctou et Kidal. Il concerne toute la bande sahélo saharienne. Il est donc important que les actions soient coordonnées avec tous les Etats concernés afin que prenne fin pour de bon cette situation qui perdure. Même avec les puissances étrangères… ».
Quoi qu’il en soit, que les uns et les autres se résignent, ce sont bien nos soldats qui vont faire cette guerre car ils ont opté pour cela : LA DEFENSE DE LA PATRIE. Nous sommes prêts à les soutenir par tous les moyens dont nous disposons. La vérité est amère mais incontournable. Alors, à bon entendeur salut !