La direction générale des impôts plus que jamais déterminée à remplir son contrat de service d’assiette. C’est du moins, ce qui ressort du discours du directeur général Sidima Dienta. Il a fait cette déclaration lors de la visite de terrain de la très combative ministre de l’économie et des finances Madame Bouaré Fily Sissoko toujours au four et au moulin quand s’il s’agit de renflouer les caisses de l’Etat. C’était mardi dernier.
Suite aux incompréhensions avec certains partenaires techniques et financiers, le gouvernement Malien a décidé d’accorder la primauté aux ressources internes pour des raisons de souveraineté. C’est dans ce souci que la très patriotique ministre de l’économie et des finances a décidé de faire le tour des services d’assiettes après la douane, c’est autour des impôts de recevoir Madame La ministre.
C’est aux environs de 10 heures que la première responsable de l’économie a franchi le portail de la direction générale des impôts où l’attendait le directeur général Mr Sidima Dienta entouré d’un personnel très enthousiaste de la structure. Pour la circonstance Bouaré Fily Sissoko s’est fait accompagné par son chargé de communication Mr Sekouba Samake qui est toujours à l’avant-garde de l’actualité pour faire taire les fausses rumeurs de déversions.
C’est avec un sourire légendaire dans un style direct que Madame le ministre a pris la parole. Elle a d’abord justifié les raisons de sa visite : « cette visite que j’effectue aujourd’hui à la direction générale des impôts s’inscrit dans le cadre de la nécessaire supervision des structures relevant de notre département, de la communication à développer autour des attentes du Gouvernement et des moyens devant être mis en œuvre pour leur réalisation » a-t-elle indiqué d’entrée de jeu. Aussi, elle a tenu à rappeler aux un et autres la lourde tâche mais combien exaltante qui les attend à savoir la réussite dans l’accomplissement des missions exaltantes assignées par les plus hautes autorités de notre pays, singulièrement le Président de la République. Une réussite qui sera le fruit de la collaboration dynamique et des synergies porteuses qui s’établiront entre le département de l’Economie et des finances et les services centraux rattachés. Avant, de préciser : « c’est pour toutes ces raisons que ce fut un réel plaisir pour moi de venir avec la délégation qui m’accompagne vers votre administration pour avoir des contacts directs avec vous responsables et cadres des impôts des échanges pertinents et francs à propos des problèmes et préoccupations que vous avez bien voulu porter à notre connaissance, dans un langage de vérité » a-t-elle laissé entendre.
Et, la Ministre de l’économie de se réjouir de la tendance dynamique et efficace : « que vous avez su imprimer au recouvrement des recettes en vue de la réalisation de l’objectif fixé par le gouvernement ».
Aussi, a-t-elle souligné : « hormis le faux pas de 2013, je relève que la Direction Générale des impôts s’est constamment élevée à la hauteur des engagements pris dans le cadre de ses missions et des objectifs assignés par l’Etat ». A sa suite, le Directeur Général des impôts Sidima Dienta à présenté sa structure à Madame le ministre qui selon lui est composé de cinq cellules à savoir : la cellule des affaires générales, de la communication, de la formation, de la planification et du suivi et des politiques fiscales. Pour, le chef du service d’assiette des impôts Sidima Dienta, cette visite du ministre tombe à pic, car elle intervient également dans un contexte marqué par une rémobilisation générale en vue de franchir la barre symbolique des 500 milliards. Au titre de cette année a souligné le directeur général les impôts devraient se prévaloir d’une réalisation globale de 558 milliards 400 millions de franc CFA, correspondant à l’objectif annuel assigné à nous par le gouvernement.
Pour les 7 premiers mois de cette année a ajouté Mr Dienta les recettes s’élèvent à 341 milliards 520 millions de francs CFA ; soit un taux de réussite de 61,16% sur l’objectif annuel et un taux de 102, 58% sur les prévisions de la période. Selon, le directeur général ces résultats positifs sont le fruit d’une gestion rigoureuse et un suivi régulier. Le directeur n’a pas manqué d’évoquer les difficultés liées à la vétusté des infrastructures et du matériel informatique. D’abord le matériel informatique, il constitue l’épine dorsale de la Direction Général des Impôts. A, ce niveau les maux sont les fréquentes perturbations subies par les réseaux informatiques et de télécommunications de la Direction Général des impôts consécutives à l’instabilité du réseau électrique. Il urge de trouver une solution rapide car ces dysfonctionnements ont des répercussions importantes sur les résultats.
Pour venir à bout de ce désagrément la direction générale la livraison dans un délai court de groupes électrogènes et d’onduleurs de grande capacité pour stabiliser et sécuriser les différents réseaux. L’architecture et les liens du système informatique de la Direction Générale doivent être revus. Le système PAMORI2 d’une valeur de 35 milliards dont le financement a été approuvé par l’assemblée nationale permettra de résoudre une partie du problème. Sur le plan des infrastructures il s’agira de rénover le centre des impôts du district de Bamako et l’immeuble de la direction des grandes entreprises et la construction de l’immeuble des moyennes entreprises. Enfin la finalisation des chantiers de la DRI de Sikasso, des Centres des impôts de Bougouni et de Koutiala.
Madame la ministre a visité le centre informatique de la commune IV. Avant de s’entretenir avec le personnel qui n’ pas caché sa joie car c’est la première fois qu’un ministre de tutelle s’y rend. Ensuite, elle a visité, les grandes entreprises, cœur du dispositif fiscal. Là également les travailleurs ont affirmé avoir été touchés par cette marque de considération du ministre. C’est au niveau de la direction que la satisfaction a été plus visible, car le secrétaire général du syndicat des impôts Aly Daou a tenu à remercier personnellement le ministre, pour son esprit d’ouverture et son sens du dialogue qui ont permis d’établir un climat de confiance entre toutes les parties.
Badou S. Koba