Le MNLA ne cesse de multiplier des contacts depuis la reprise des discussions, le 1er septembre à Alger, à l’insu des autres groupes armés. Des représentants du mouvement séparatiste touareg en Afrique et en Occident mènent des plaidoyers pour une large autonomie de la région de Kidal auprès de certains de ses partenaires extérieurs. Il se trouve que les représentants d’autres mouvements armés présents à Alger n’apprécient guère les initiatives unilatérales du MNLA en contradiction avec les engagements pris lors de la récente rencontre de Ouagadougou.
Pour les autres groupes, il n’est plus désormais question de territoire indépendant ou autonome, mais juste de revoir le statut juridico-politique des régions du Nord et de mettre fin à la crise à travers des mesures économiques et sociales à même de répondre aux attentes de la population » a rapporté un journal algérien. Toute chose que doivent défendre, selon le même journal » l’Algérie et la communauté internationale et qui est inscrite dans l’agenda des discussions « .
L’agenda de ces discussions prévoit, si discussion il y a, en raison de la mauvaise foi maintes fois manifestée sur place par certains participants que » le premier groupe doit traiter la question politico-institutionnelle qui devra déterminer le statut politique et juridique des régions du Nord. Le second groupe discutera de la question de défense et de sécurité. Sur cette question, il y a deux points de divergence entre les deux parties en négociation. La présence de l’armée régulière et son redéploiement dans les régions du Nord et le sort ou la destination des éléments armés, une fois l’accord final conclu. Bénéficieront-ils d’un statut particulier ? « .
Il s’agit aussi de voir comment les mouvements pourraient participer à la lutte contre les groupes terroristes. Mais le gouvernement malien demeure intransigeant sur la question de défense et la présence de l’armée sur tout le territoire. Les deux autres groupes se chargent l’un des discussions autour du développement économique, social et culturel des régions du Nord et l’autre la réconciliation nationale et de l’humanitaire. Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, reste malgré tout optimiste quant à la conclusion d’un accord global définitif pour le règlement de la crise.
Et table sur un calendrier de négociations de deux mois compte tenu des dispositions prises, de la disponibilité, de la volonté et surtout de l’engagement de toutes les parties à trouver une solution définitive à la crise, a rapporté la presse algérienne.
ABDOULAYE DIARRA