La Convention des partis politiques de la majorité présidentielle (CMP), composée de 62 formations, est désormais consacrée par un document officiel paraphé par les dirigeants lors d’une cérémonie organisée dimanche après-midi au CICB. Le regroupement politique est dirigé par Boukassoum Haïdara, un vice-président du RPM, le parti présidentiel.
Le nouveau leader de la majorité présidentielle a annoncé au cours d’un point de presse tenu juste après la cérémonie de signature que l’objectif est de renforcer davantage la cohésion entre les partis qui ont porté le président de la République Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir.
Le président de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle a précisé que la création de ce regroupement n’avait rien à voir avec la formation d’un nouveau gouvernement dirigé par un membre du RPM.
À travers ce regroupement, les signataires entendent plutôt donner plus de visibilité aux actions du gouvernement. C’est pourquoi l’ancien ministre Nancoma Keïta, un autre dirigeant du RPM, a indiqué à la presse que l’heure est venue de « conjuguer toutes les synergies afin de ne pas être victimes des égos ». La Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, ajoutera-t-il, consacre aussi un « effort de rapprochement ».
Répondant à une question d’un confrère sur le meeting de l’opposition tenu samedi au palais de la culture, Boukassoum Haïdara a reconnu que « nous avons une opposition très active ». Mais Nancoma Keïta a précisé qu’une opposition se doit d’être responsable et non de passer tout son temps « à crier » afin d’être « invitée » dans le gouvernement. Il a néanmoins ajouté que la porte reste ouverte pour tout le monde.
Qu’est-ce qui n’a pas marché durant cette première année d’exercice du pouvoir ? Le ministre Mahamane Baby, porte-parole du gouvernement, a estimé que peu de gens reconnaissent les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires. « Les gens oublient dans quel état on a trouvé ce pays-là. C’est très élogieux comme bilan quand les membres de l’opposition organisent un meeting sans avoir à craindre pour leur intégrité physique », a-t-il souligné.
Pour le ministre Mahamane Baby, un an est un laps de temps trop court pour évaluer un mandat de 5 ans. « On a encore 4 ans pour prouver aux Maliens qu’ils n’ont pas eu tort d’avoir choisi IBK. On peut toujours mieux faire », a-t-il argumenté.
Dans la convention signée par les leaders politiques, on peut lire notamment que c’est « un rassemblement de partis politiques acquis aux valeurs de la République, de démocratie et de laïcité qui soutiennent la réalisation du programme politique du président de la République Ibrahim Boubacar Keita ». Le document est composé d’un préambule et de 5 chapitres.
A. DIARRA