Au moment où les représentants des différentes parties en conflit entamaient la seconde phase des pourparlers à Alger, la situation évoluait sur le terrain, mais négativement du côté malien.
D’abord cette très mauvaise nouvelle : un soldat GTIA BALAZAN a été arrêté jeudi dernier à Douentza pour vol d’armes (des fusils mitrailleurs). Le suspect a été conduit à la Gendarmerie laquelle a ouvert une enquête approfondie pour connaître les véritables motivations du maraudeur et surtout, les destinataires de son butin.
L’acte n’est tout simplement pas rassurant. L’on a du mal à admettre qu’un militaire malien, en ces moments difficiles pour l’armée et le pays tout entier, commette pareil forfait. De quoi saper le moral. Hélas !
Un peu plus loin de là, dans la zone d’Anefis et de Tabankort (région de Kidal), des mouvements de troupes ont été signalés. Le déserteur de l’Armée malienne, le colonel Bamoussa Diarra y a été en effet aperçu, courant semaine dernière à la tête d’un nombre important de combattants. Selon toute évidence, ils préparaient une offensive contre la frange loyaliste du M.A.A (Mouvement arabe de l’Azaouad) et les forces armées maliennes.
L’on se souvient que le M.A.A a infligé de lourdes pertes au Mouvement séparatiste en question dans la même zone au mois de juin dernier. Question donc de reprendre une revanche et réconforter militairement sa position et influer sur les pourparlers d’Alger ? C’est bien la lecture que font de nombreux observateurs.
B.S. Diarra