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Rencontre Compaoré-représentants CNRDRE : L’adoption, dans les meilleurs délais, d’un chronogramme de mise en œuvre de l’Accord-cadre
Publié le mardi 8 mai 2012   |  Zénith Balé


Crise
© Reuters par DR
Crise malienne / Médiation : Blaise Compaoré en réunion avec des représentants de l`ancienne junte militaire.
Mercredi 2 mai 2012. Ouagadougou, Burkina Faso


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L’adoption des lois prévues par l’Accord-cadre (loi d’amnistie, loi d’indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012, loi de prorogation du mandat des députés, loi d’orientation et de programmation militaire, loi de création d’un Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité) ;- la détermination des acteurs de la transition et la définition de leurs champs de compétence sont les points saillants proposés par les putschistes au médiateur désigné par la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Capitaine Blaise Compaoré. A la suite de leur entrevue dans la capitale du Faso du 2 au 4 mai 2012.

Les Maliens sont aujourd’hui pressés de sortir de ce carcan né du coup d’état du 22 mars dernier. Car, si le Nord est sous contrôle des apatrides ainsi que des narcotrafiquants, le Sud est la proie de l’instabilité, du désordre et de l’incertitude pour une vie normale. Alors, vivant dans un Etat dans un Etat, ils sont impatients de retrouver la sérénité pour la remise du Mali sur les rails afin d’amorcer sa marche vers l’émergence.

«Nous préférons la mort à la honte», avait soutenu Babemba Traoré en se suicidant pour ne pas assister à l’annexion de Sikasso par le colonisateur. Aujourd’hui, ses descendants semblent approuver le contraire. C’est le moins que l’on puisse dire avec les derniers événements intervenus sur notre sol.

Qu’à cela ne tienne, il semble aujourd’hui que les putschistes ambitionnent désormais de permettre au Mali de souffler. Car, tant qu’ils vont continuer à vouloir jouer les premiers rôles nos partenaires au développement vont continuer à se rétracter et c’est le peuple qui en fera les frais. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’entourés d’éminents juristes, des éléments de l’ex-junte sont partis au Burkina avec des arguments assez solides issus de l’Accord-cadre du 6 avril.

Ainsi, à l’issue de cette entrevue entre le Président Capitaine Blaise Compaoré du Faso et les représentants du comité, un communiqué conjoint a été rédigé et publié. Il s’articule en 10 points. Conduite par le Commandant Abdoulaye Makalou, la délégation du (CNRDRE), comme stipulé par le communiqué était au Burkina sur invitation de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Médiateur de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise malienne. Cette délégation du Comité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE), conduite par le Commandant Abdoulaye Makalou, a séjourné du 2 au 4 mai 2012 à Ouagadougou et a eu des entretiens avec le Médiateur. Selon ledit communiqué, cette rencontre de concertation, qui s’inscrit dans le cadre du processus de médiation confié par la CEDEAO au Président Blaise COMPAORE, intervient à la suite du sommet extraordinaire de la CEDEAO, tenu le 26 avril 2012 à Abidjan (RCI), et au lendemain des affrontements armés survenus dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012 à Bamako.
«Au cours des entretiens qu’elle a eus avec le Médiateur, la délégation du CNRDRE a réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec la CEDEAO conformément à l’Accord-cadre du 6 avril 2012, malgré les événements sus-évoqués. Elle a saisi l’occasion pour donner des informations au Médiateur de la CEDEAO sur la situation engendrée par cette tentative de déstabilisation du processus de la normalisation en cours.», dit le communiqué. Les deux parties, soutient le communiqué, ont salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre et ont exprimé leur ferme volonté de poursuivre le dialogue et la collaboration dans la recherche d’une solution à la double crise institutionnelle et sécuritaire que vit la République du Mali. A cet égard, la délégation a soumis au Médiateur de la CEDEAO les préoccupations du Comité par rapport aux décisions prises par le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Abidjan le 26 avril 2012. Par ailleurs, la délégation du CNRDRE a réaffirmé l’attachement du Comité au respect de l’Accord-cadre du 6 avril 2012 qui demeure le socle fondamental d’un partenariat constructif avec la CEDEAO dans la recherche d’une solution durable à la double crise malienne. Elle a, ainsi, appelé une mise en œuvre complète et diligente de l’Accord-cadre. A cet effet et afin de garantir la réalisation des objectifs dudit Accord, elle a souhaité l’adoption, dans les meilleurs délais, d’un chronogramme de mise en œuvre comprenant, notamment les actions suivantes :- l’adoption des lois prévues par l’Accord-cadre (loi d’amnistie, loi d’indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012, loi de prorogation du mandat des députés, loi d’orientation et de programmation militaire, loi de création d’un Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité) ;- la détermination des acteurs de la transition et la définition de leurs champs de compétence. S’agissant de la présidence et de la durée de la transition, le communiqué dit que la délégation du CNRDRE a marqué la disponibilité du Comité à poursuivre le dialogue avec le Médiateur afin de trouver, dans les meilleurs délais, une solution définitive tenant compte de l’intérêt supérieur du Mali. A cet égard, le Médiateur a rappelé à la délégation la décision de la Conférence des Chefs d’Etat fixant la période de transition à 12 mois. La délégation a souligné la nécessité de tenir compte dans la détermination de la durée de la transition, du temps nécessaire à la restauration de l’intégrité territoriale et au parachèvement du processus électoral. Quant au problème crucial du Nord de notre pays, il ressort que la délégation du CNRDRE encourage la CEDEAO à engager avec le Gouvernement de transition du Mali, un dialogue visant à favoriser la restauration de l’intégrité territoriale du Mali et le redéploiement de l’administration dans cette partie du pays.

A cet effet, les deux parties ont lancé un appel pressant à la communauté internationale pour apporter un accompagnement accru au Mali dans ses efforts de sortie de crise.

Enfin, au terme des entretiens, bogna bè mandé bogna ma séki mandé (le respect est réciproque au Mandé), la délégation du CNRDRE a exprimé sa profonde gratitude et sa haute reconnaissance à Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, pour sa disponibilité, son hospitalité et pour ses efforts inlassables visant à ramener la paix au Mali et lui a réitéré ses encouragements pour la poursuite de ces efforts. Aussi, elle a également adressé ses sincères remerciements au Président en exercice de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUATTARA, ainsi qu’à l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté pour leurs efforts continus en faveur de la paix au Mali.

QUE FAUT-IL RETENIR DE CETTE ENTREVUE ?

Retenons que les acteurs sont tous convaincus que pour la stabilité du Mali et de la sous région, il est opportun que les putschistes, non pas comme de vulgaires sauvages, doivent retourner dans les casernes. Et puis, malgré la réticence du peuple à s’opposer à l’envoi de troupes et au délai ainsi qu’aux acteurs de la transition, la communauté reste ferme. Car, le Président Compaoré l’a rappelé à ses interlocuteurs aussi la rencontre de Dakar au Sénégal l’a réaffirmé. La seule chose qui a été revue est cependant l’envoi des troupes qui dépendra désormais de la demande express du Mali. Mais, il ressort que tout désordre envers les acteurs de la transition ou à l’encontre de la bonne marche de l’Etat de qui que ce soit sera sujet à des punitions ciblées par la CEDEAO.

Sans se résigner à tout approuvé, la délégation malienne a réitéré sa ferme volonté de maintenir le dialogue et à vouloir permettre au peuple souverain du Mali de décider de la transition et de ses acteurs. Alors, attendons de voir !

Boubacar DABO

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