Vainqueurs lors de leur première sortie face, respectivement à l’Ethiopie et au Malawi, Algériens et Maliens s’affrontent aujourd’hui à Blida pour la première place du groupe. Le match promet une belle empoignade.
Les Aigles sont en Algérie depuis lundi. Aussitôt après le match contre les Flames du Malawi, la sélection nationale a quitté Bamako pour Blida où elle affronte les Fennecs aujourd’hui au stade Moustapha Tchaker de Blida au compte de la 2è journée des éliminatoires. L’enjeu de cette rencontre est le fauteuil de leader de la poule.
Maliens et Algériens ont gagné chacun lors de la première journée et affichent le même nombre de points (3) mais avec une différence de buts favorable pour notre pays (+2 contre +1 pour l’Algérie). Dans ce groupe, les Aigles et les Fennecs sont considérés comme les favoris logiques et cette confrontation sera un grand test pour les deux sélections.
Et le moins que l’on puisse dire est que Maliens et Algériens ont bien préparé leur face à face en s’imposant chacun lors de leur sortie initiale face, respectivement au Malawi (2-0) et à l’Ethiopie (2-1 à Addis-Abeba). «Le match contre le Malawi a été costaud. On a été très bien.
Défensivement, on n’a pas pris de but et offensivement on en a marqué 2. C’est bien pour la confiance et pour la suite des qualifications», a ainsi souligné Mustapha Yatabaré après le match contre les Flames. «L’Algérie, poursuivra le nouvel attaquant de Trabzonspor en Turquie, est une bonne équipe, mais nous aussi, on a un bon groupe.
Ça va être un très bon match. On va faire le maximum pour faire un bon résultat. Fousseyni Diawara abondera dans le même sens que son coéquipier. «On n’a pas peur de l’Algérie. Même s’ils ont été à la Coupe du monde, on n’a pas peur d’eux.
On ne va pas les regarder jouer, au contraire, on se battra pour ramener le meilleur résultat possible», dira le défenseur des Aigles. Si les Algériens auront l’avantage de jouer devant leur public, il ne fait guère de doute que la pression sera également très forte dans leur camp. C’est la première rencontre des Fennecs à domicile après la Coupe du monde. Première sélection africaine au classement FIFA, l’Algérie doit confirmer ce statut et a l’obligation de gagner devant son public. Mais face à une équipe des Aigles également gonflée à bloc et en pleine mutation, la partie n’est pas gagnée d’avance.
Les Algériens ont gardé presque le même groupe que lors du Mondial brésilien. Le seul grand absent est Mehdi Mostefa. Le sélectionneur Vahid Halilhodžić a également quitté et cédé son fauteuil au Français Christian Gourcuff. Si le Mali a gagné dans la douleur lors de sa première sortie contre le Malawi, l’Algérie elle, aussi n’a pas maîtrisé le jeu face à l’Ethiopie (2-1). Des Ethiopiens qui ont quelques fois manqué de lucidité en attaque et en défense. Sur le site du journal algérien Le Buteur on apprend que le sélectionneur Christian Gourcuff a procédé à quelques légers changements.
«La nouveauté dans l’animation offensive réside dans le schéma adopté qui pourrait connaître un léger changement sans pour autant toucher à la philosophie globale du jeu, écrit Le Buteur. Assez costaud physiquement, Feghouli est maintenu à droite. Soudani, un peu fatigué contre l’Ethiopie, devrait céder sa place à Mahrez sur le flanc gauche. Quant à Brahimi, aligné à gauche lors du match du samedi passé, il passera comme attaquant de soutien juste derrière Belfodil ou Slimani».
A notre avis, le sélectionneur Henri Kasperczack va également faire quelques réaménagements tactiques et tronquer son 4-3-3 en 4-4-2 avec Cheick Tidiane Diabaté et Mustapha Yatabaré à la pointe de l’attaque. Dans ce nouveau système le capitaine Seydou Keïta devrait reculer d’un cran pour épauler Yacouba Sylla ou Bakaye Traoré dans l’entre-jeu. Dans les couloirs, Bakary Sacko à gauche et Sambou Yatabaré ou Cheick Fantamady Diarra à droite devraient être alignés par le technicien polonais.
Pourquoi Sambou Yatabaré ? Parce que ce dernier a fait une bonne entrée contre le Malawi et peut apporter un plus à l’équipe, tant sur le plan offensif que défensif. Pour les Aigles la vigilance doit être de mise, surtout en défense pour la simple raison que les Fennecs jouent bien en contre et s’appuient sur des joueurs très adroits dans la surface. Il ne faut pas répéter les erreurs commises contre le Malawi, notamment les pertes de balle dans la moitié de terrain et le manque de coordination entre l’arrière-garde.
Ce match Algérie-Mali intervient trois semaines après la mort tragique du joueur camerounais, Albert Ebossé lors d’une rencontre du championnat algérien. L’attaquant de la JS Kabilye a été mortellement blessé par un projectile lancé des tribunes par un supporter. Depuis cet incident, la Fédération algérienne de football (FAF) est sous pression et a été sermonnée par la CAF, qui l’a blâmée pour de tels agissements.
... suite de l'article sur L’Essor