Yamina Benguigui, la ministre française déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie, est à Alger depuis jeudi. Cette visite a pour but de préparer le voyage du président François Hollande en Algérie. Si la ministre a évoqué les dossiers culturels, en particulier celui de la francophonie, ce voyage était une nouvelle étape dans les discussions autour de la crise malienne. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en avait fait l’un des thèmes centraux de sa visite au mois de juillet. Le Mali est aujourd’hui au cœur de la relation entre Paris et Alger. Yamina Benguigui a d’abord rencontré Abdelkader Messahel, le ministre algérien des Affaires africaines. Mais les positions des deux pays sont toujours différentes. « La situation du Sahel, la situation du Mali, c’est aussi complexe que la révolution arabe avec des divergences sur 'est-ce que l’on arrête militairement, est-ce qu’on va privilégier le dialogue ?', ce qui est l’attitude de Messahel », a expliqué Yamina Benguigui.
Pourtant, l’Algérie et la France travaillent pour un accord entre plusieurs pays africains. Une réunion est prévue à New York fin septembre lors de l’assemblée générale des Nations unies. Paris et Alger veulent un consensus avant cette date. « Ca va se préparer et je pense qu’avant le 26 septembre, on aura une très bonne nouvelle parce qu’il y aura un groupe qui parlera dans la même direction, avec l’Algérie, avec la France et avec les autres pays », a avancé encore la ministre.
Yamina Benguigui doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci dans la matinée. Elle sera de retour à Paris dans l’après-midi.