L’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles et incontestables constitue l’une des missions principales du gouvernement d’union nationale. Au cœur de la réussite de cette mission se trouve la question du fichier électorale.
Quel fichier sera retenu pour la bonne organisation de ces élections ?
La question était au cœur des débats entre le ministère de l’administration territoriale et les partis politiques ce 03 septembre 2012 au Gouvernorat du District de Bamako.
Cette rencontre rentre dans le cadre institutionnel de concertation qui regroupe le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation et l’ensemble de représentants des partis politiques autour des questions électorales.
Les travaux étaient présidés par le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, en présence de Mr Demba Traoré, ministre délégué en charge de la décentralisation. On notait à leurs cotés la présence de Souleymane Diabaté, gouverneur du District ; Sina Alou Théra, représentant de la Délégation Général aux Elections (DGE ; Mamadou Diamoutani, président de la CENI. Les présentations ont été assurées par Moriba Samaké et Abdoul Sy, respectivement chef du projet RAVEC et responsables du centre de traitement des données.
Selon les organisateurs de cette rencontre, la présentation du projet RAVEC a été rendue nécessaire par le changement de l’environnement, mais aussi l’intérêt grandissant des maliens et des partenaires du Mali pour les élections. Il s’agit de donner directement l’information aux acteurs pour leur permettre de disposer des outils nécessaires au moment de décider de la suite à donner à la question du fichier à retenir et intégrer ces donnés dans les stratégies pour les élections prochaines.
A la question de savoir s’il y a un fichier biométrique de nos jours, le ministre a répondu par la négative, tout en restant convaincu que « nous pouvons évoluer vers le fichier biométrique sur la base des données biométriques du RAVEC.
Selon Moriba Samaké, chef du projet RAVEC, à la date d’aujourd’hui « nous avons une population de 14 266 181 qui a été recensée pour une prévision de 14 007 856 habitants, soit un taux de 105,80% ».
Sur la base de ce recensement « nous avons un potentiel électeur », 7 152 004 électeurs. Et parmi ces électeurs potentiels, 6 800 000 ont toutes leurs données biométriques contre un total de 352 004 dont les données ne sont pas au complet.
Malgré ces résultats encourageants, le ministre de l’administration et de la décentralisation, Moussa Sinko Coulibaly, a évoqué un certain nombre de contraintes quant à la possibilité pour l’administration d’organiser les élections sur la base de ce fichier. Il s’agit du non recensement des maliens vivants en Cote d’Ivoire et le caractère incomplet de certaines données biométriques de personnes recensées. Mais le ministre est convaincu que « nous n’avons pas les moyens matériels et même institutionnels pour organiser les élections en 2012 ».