Après la formation du gouvernement d’union nationale, les responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali ne parlent plus le même langage. La situation était au centre d’une conférence de presse co-animée par Hamadoun Amion Guindo et Dr. Adama Traoré, le dimanche 9 septembre 2012, à la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM).
La rencontre s’est déroulée en présence des représentants de la COPADEM, du RPDP et de la jeunesse chrétienne indépendante. La crise qui a divisé la COPAM ne pouvait que s’inviter à cette conférence malgré les efforts des organisateurs de l’occulter. Il ne pouvait en être autrement, depuis l’éviction des deux ténors à la tête de la COPAM que sont Hamadoun Amion Guindo et le Dr Adama Traoré et l’arrivée à la tête de ce regroupement de Younouss Hamèye Dicko depuis la réunion du samedi dernier dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali. Mais apparemment les deux activistes de la COPAM tentent de s’accrocher, en se reposant sur le clan des politiques (ADR et le MP22) et celui de la société civile (COPADEM, RPDP et la jeunesse chrétienne indépendante).
Selon Hamadoun Amion Guindo, la COPAM a un objectif précis qui est de soutenir les changements et les positiver au Mali. Il s’agissait notamment de la mise en place des organes de transition, l’élaboration d’une feuille de route, la réorganisation de l’armée et le soutien aux déplacés du nord. Après la tenue des réunions d’autocritique notamment les 4 et 7 septembre, c’est la division.
La division qui remonte à la formation du gouvernement d’union nationale a suscité beaucoup de débats au cours de la présente conférence. Par rapport au gouvernement d’union nationale, il a expliqué que les autorités avaient demandé 8 cv et les 8 cv ont été sélectionnés par ordre d’arrivée à la COPAM sans aucune discrimination.
Et d’ajouter qu’un seul portefeuille a été réservé à la COPAM finalement. « C’est le président Dioncounda lui-même qui m’a proposé un second poste dans son quota au gouvernement », a-t-il affirmé. A l’en croire, au cours des dernières réunions, les camarades ont demandé qu’il y ait un règlement intérieur en vue de donner un cadre juridique à ladite structure. A ce titre, il est difficile d’établir un lien organique entre les partis politiques et les organes de la société civile. C’est là où il y a divergence. « Nous sommes fondateurs de la COPADEM qui a abouti à la création de la COPAM. Donc nous sommes chez nous, au lieu de destituer quelqu’un de chez lui tu restes chez toi », a-t-il conclu.
Concernant la nécessité d’organisation de la concertation nationale dont l’organisation est pilotée par la COPAM, le conférencier dira que les termes de référence sont déjà disponibles pour la tenue de cette conférence prévue les 17 et 18. Pour lui, la tenue de la concertation nationale est une exigence du peuple malien pour l’élaboration d’une feuille de route à soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU. Après cette concertation, les partis politiques doivent s’organiser pour conquérir le pouvoir.
En plus de la crise interne qui sévit à la COPAM, la situation sécuritaire au Mali et l’organisation de la concertation nationale étaient entre autres les sujets au menu de la conférence.