A la surprise générale, les Maliens ont appris sur les ondes d’une radio internationale que leur président, imposé par les forces occultes, ait sollicité le concours des troupes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour sécuriser les institutions de la République, réorganiser les forces armées et de sécurité et restaurer l’intégrité territoriale. Rien d’étonnant de la part de cet apatride qui n’a d’autre qualité que de sauvegarder jalousement et de préserver dignement les intérêts de ses frères francs- maçons de l’organisation sous régionale, décidés à mettre le Mali à feu et à sang, quitte à massacrer une bonne partie de la population. Comme ce fut le cas d’Aguel Hoc, le 17 janvier sous ATT. Un autre franc- maçon qui a lamentablement échoué dans sa politique de liquidation du peuple malien comme convenu avec les patrons de la secte maçonnique pour son maintien au pouvoir au-delà du délai constitutionnel.
Se qualifiant lui-même de ne jamais tricher le peuple malien et présenté par ses souteneurs comme un homme au parcours exceptionnel, le vrai visage de Dioncounda se découvre à chaque étape de la vie de la nation malienne. A chacune des étapes, il met en place les mécanismes lui permettant de s’accrocher au pouvoir. Et au bout de chacune d’elles, il sort victorieux du bras de fer qui l’oppose à une composante de la société. La preuve, avec les militaires, il a eu le dessus sur le capitaine Sanogo, chef des putschistes, qui avait déclaré haut et fort que M. Dioncounda ne fera pas une minute de pus à la tête de l’Etat à l’expiration du délai constitutionnel de ses 40 jours d’intérim.
Avec le peuple, son agression dans son bureau à Koulouba, le 21 mai, suite à des manifestations réclamant sa démission, il gagne le combat sans porter de gants. Avant que les activistes ne se mettent encore à l’œuvre pour demander sa démission, le puissant Haut Conseil islamique vient à sa rescousse. Il demande au peuple malien de le soutenir, ramollissant les ardeurs de ses détracteurs.
S’il s’est allié au diable pour assurer l’intérim des 40 jours après la démission du général ATT, chassé du pouvoir le 22 mars par des militaires, mécontents de sa gestion de la crise dans le nord de notre pays, Dioncounda Traoré est parvenu au bout de sa logique. Celle de diriger la transition de douze (12) mois qu’il avait négociée et obtenue seul avec les présidents mal élus de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au cours du sommet d’Abidjan le 27 avril. Alors qu’il avait soutenu au mois de février, au cours d’une conférence de presse à la Maison de la presse qu’il ne sera pas le président d’une transition, mais prêt à assumer les charges d’un intérimaire.
Arrivé à ses fins par la formation d’un gouvernement, composé essentiellement par les restaurateurs du trio Moussa Traoré- Alpha Oumar Konaré- ATT, avec le label d’union nationale, Dioncounda Traoré, en plus du soutien populiste à l’intérieur du pays, est félicité par la communauté internationale pour services rendus.
Et en fin politicien, il s’accroche à cette perche pour parachever son coup d’Etat en faisant appel aux forces de la CEDEAO dans le seul but d’assurer sa protection au détriment des intérêts supérieurs du Mali. Or il n’y a pas si longtemps, ce même homme, de retour de sa convalescence de Paris, affirmait lors de son adresse à la nation faire confiance aux forces armées et de sécurité maliennes pour sécuriser les institutions et récupérer les régions Nord, occupées par des criminels de tous bords.
Dioncounda tourne casaque
Cette volte- face de celui qui n’a jamais triché le peuple malien doit interpeller tous les Maliens soucieux du devenir de ce pays. Sans consulter son peuple à travers ses représentants à l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, au même titre qu’ATT qui a permis l’installation des narcotrafiquants sur notre terre avec comme conséquence la perte de notre intégrité territoriale sur une bonne partie de la terre de nos ancêtres, trahit ses compatriotes pour faire plaisir à des démons installés au pouvoir dans le sang.
Le contenu de sa lettre, adressée au président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara, est très clair : «Je ne fais plus confiance à l’armée malienne». Il crée ainsi par sa lettre une crise de confiance entre lui et la grande muette et au bout de compte l’humiliation pour tout un peuple.
En tournant casaque, Dioncounda prouve à la face du monde les hommes politiques maliens ne sont pas sérieux. Comment d’ailleurs peut- on faire confiance à un homme qui n’a pas pu gérer une simple coordination des sous- officiers ?
En faisant appel à la CEDEAO, il parachève ainsi son coup d’Etat et prépare avec les forces armées de l’organisation sous régionale le retour d’ATT, celui par qui le ciel est tombé sur la tête des Maliens.
Va- t-il sortir victorieux de cet autre bras de fer ?