Les prêcheurs « dou’at » venant de la Mauritanie et d’autres pays sont actuellement, éparpillés à travers les localités frontalières des territoires du Mali occupés par les bandits rebelles. La ville de Nara a ainsi reçu une soixantaine de prêcheurs « dou’at » venant de la Mauritanie et composé de « peaux noires et blanches », comme on dit. « Après les frappes de certains de ces prétendus prêcheurs dans la localité de Diabali, une soixantaine de ces islamistes ont signé leur présence dans notre ville le dimanche dernier… Ils logent dans les trois mosquées de la ville et font des prêches avant de s’éparpiller dans la ville, même au marché, pour sensibiliser les populations au profit de leur secte… », a précisé un habitant de la localité joint au téléphone, mais qui a requis l’anonymat. La même source informe que les populations de Nara ne coopèrent pas avec ces islamistes venus d’ailleurs. Aussi pousseraient-elles des murmures qui confinent à la révolte.
Cette situation est donc en train de prendre actuellement de l’ampleur dans le pays, surtout à un moment où des rebelles de tout acabit occupent une partie du territoire national et où l’affaire concernant les 16 prêcheurs (mauritaniens et maliens) abattus par inadvertance vers le poste de Diabali par l’armée malienne reste encore non élucidée. Au fait, pourquoi ces islamistes se sont-ils retrouvés dans cette zone frontalière (déclarée « rouge ») des zones occupées par d’autres islamistes, djihadistes, intégristes et terroristes ? Existerait-il des relations entre ces prêcheurs et les bandits armés du Nord ? Quel qu’il en soit, la présence de ces prêcheurs « dou’at » n’est pas pour tranquilliser la majeure partie des populations maliennes, surtout que, contrairement au passé, ces prêcheurs « dou’at » étrangers se font de plus en plus nombreux et fréquents au Mali en cette période très critique que traverse le pays. C’est donc le lieu de lancer : attention à Nara où le danger nous guette !