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L`Afrique de plus en plus malade
Publié le mercredi 12 septembre 2012  |  L'Observateur.cd




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Où va le continent noir ? Est-il vrai que la raison est hellène et l'émotion nègre ? Ces interrogations valent la peine d'être posées aujourd'hui où l'Afrique se porte de plus en plus mal. En effet, à suivre les médias périphériques ces derniers temps la situation du continent noir se détériore davantage. Du Sud au Nord, de l'Est à l'Ouest sans exclure le centre, le tableau est sombre. Après le printemps arabe qui a secoué tout le Maghreb, les pays de cette région n'ont pas encore retrouvé leur stabilité. En Libye, ce sont les milices pro-Kadhafi qui se font parler d'elles. Dernièrement elles ont causé des dégâts humains et matériels suite aux attentats provoqués à Tripoli. Ce mode bestial de revendication est aveugle et frappe indistinctement même les innocents qui ne sont pas concernés par les luttes politiciennes. Si ce genre d'action barbare se perpétue et se généralise, l'on craint fort que les nouvelles autorités libyennes passent tout leur temps à chercher les voies et moyens de lutter contre le terrorisme au lieu de se consacrer à la reconstruction de leur pays mis à feu et à sang à cause de leur rébellion. Au lieu de progresser, la Libye risque de connaître la récession par la faute de ses propres fils.
Dans la partie ouest africaine, ce sont les rebelles maliens qui occupent la partie nord de leur pays qui se distinguent par leur intégrisme désuet caractérisé par une gouvernance calamiteuse du territoire dont ils sont devenus maîtres depuis quelques mois. Là-bas c'est l'application barbare de la charia qui fait la loi. Les Maliens qui vivent dans cette zone sous domination des seigneurs islamistes crient déjà leur ras-le-bol et ne jurent plus que par leur libération. C'est sans doute avec joie qu'ils attendent l'intervention des forces de la CEDAO pour le tirer du joug des islamistes adeptes d'une politique deshumanisante.
Du côté de la corne de l'Afrique, le cas de la Somalie a jeté le discrédit sur tout le continent où l'accession au pouvoir par la violence conduit parfois à des situations catastrophiques incontrôlables. C'est depuis plus de 10 ans aujourd'hui que ce pays est devenu un non Etat. Depuis la chute de Siad Barre, la Somalie est devenue ingouvernable à cause de guerres intestines qui ont opposé divers groupes ethniques. Nous nous souviendrons que l'intervention des " marines américaines " pour restaurer l'autorité de l'Etat dans ce pays a connu un revers inédit qui a provoqué la colère du peuple américain. La Maison Blanche avait été contrainte de mettre précipitamment fin à la mission des militaires américains à Mogadiscio pour éviter une crise politique.
Nous ne savons pas trop si la tentative de la communauté internationale de refaire cet Etat portera des fruits. Le nouveau président de la République, élu il y a à peine quelques jours, aura fort à faire pour remplir sa mission. Pour terminer cette ronde du continent, revenons une fois de plus sur ce qui se passe dans l'est de la RDC. Il est inadmissible qu'en ce 21è siècle où le combat des peuples doit être celui du développement et de la prospérité, un pays comme le Rwanda dépense des sommes colossales pour livrer la guerre à son voisin avec qui il est condamné à vivre en parfaite harmonie. Lorsque la ministre rwandaise des Affaires étrangères déclare, sans gêne, que les accusations de la RDC contre son pays relèvent du ridicule, le moins que nous puissions dire est que Kigali cultive tout simplement du mépris envers les Congolais surtout leurs dirigeants.
Cette attitude arrogante n'est pas de nature à faire cesser les hostilités entre les deux camps belligérants en dépit des efforts déployés par les uns et les autres. La session spéciale sur la RDC prévue prochainement à New York n'augure pas des lendemains prometteurs. A l'instar du sommet de Kampala, la réunion de New York risque d'accoucher d'une souris tant que Kagame et son groupe trouvent que l'état normal des relations entre son pays et la RDC est celui de la guerre. La paix selon eux, ne constitue pas un facteur de développement. Ce qui est très bizarre.
Dans un contexte général où la plupart des Etats africains vivent dans l'instabilité causée par la soif du pouvoir, nous nous demandons comment le continent noir peut envisager l'avenir avec espoir surtout que la plupart des situations que nous déplorons sont les conséquences des manipulations des forces obscures, qui veulent profiter de ces désordres pour asseoir leur hégémonie notamment dans l'exploitation des richesses naturelles ? Pour ne pas précipiter le déclin de l'Afrique, voir ouverte à une colonisation, ceux qui aiment réellement ce continent dont on dit qu'il est le berceau de l'humanité, doivent accepter de devenir de martyrs pour parvenir à un renouveau africain.
Les habitants de cette nouvelle Afrique se sentiront de vrais hommes et ne chercheront pas à traverser l'Atlantique et la Méditerranée à leurs risques et périls pour aller simplement se nourrir de la maigre pitance alors que leurs mers, eaux et forêts regorgent de fabuleuses richesses. Cette Afrique paradisiaque est possible pourvu que…
Rombaut Ot.

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