Un véritable sale temps pour les proches du défunt régime d’ATT. Les nouveaux maîtres des lieux entendent procéder aux limogeages de tous les Directeurs de service proches d’ATT et du parti PDES. «La chasse à l’homme» a commencé depuis le mercredi 5 septembre 2012 jusqu’à nouvel ordre.
A qui le tour ? Cette question sème la panique bleue chez l’ensemble des Directeurs Généraux et Nationaux très proches de «Soud’babah». Le limogeage des «intouchables» sous Amadou Toumani Touré a commencé depuis le mercredi 5 septembre dernier avec le départ de Modibo Maïga et Amadou dit Bah Ali Traoré, respectivement Directeurs Généraux des Douanes et des Impôts. Le premier, sachant bien que sa place était menacée, avait procéder récemment à un véritable tape-à-l’œil dans la presse pour berner le Ministre des finances Tiénan Coulibaly afin de se maintenir. Quant au deuxième, il n’était pas à l’aise pour travailler avec le Gouvernement de Transition. Il convient de souligner qu’Amadou Bah Ali était le beau-frère direct de l’ancien Président Touré. Donc son limogeage ne lui fera qu’un premier ouf de soulagement, puisqu’on apprend dans les salons feutrés de Bamako qu’un audit financier sera diligenté pour inspecter les comptes des Douanes et des Impôts.
A quoi peut-on s’attendre du Conseil des ministres de demain?
Si nos informations sont bonnes, à chaque Conseil des ministres, il y aura l’éjection des «amis» d’ATT. Du moins, ceux-là qui se croyaient dans le champ de gombo familial. Ils dilapidaient les fonds de l’Etat et n’avaient aucune crainte quant à l’issue de leurs délits, puisque l’ancien locataire de Koulouba les protégeait de la taule. Certains DG, DGA, DAF et DFM, a-t-on appris de sources proches de la Primature , relevant des départements des Finances, du Budget, des Transports et des Infrastructures Routières, de la Santé , de la Promotion Féminine , de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, de la communication, de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, du Travail, de l’Emploi et de la formation professionnelle et de la justice, qui se sont faits briller dans le détournement de l’argent public et la médiocrité, peuvent commencer à consulter leurs marabouts ou féticheurs, pardon à faire leurs valises. Déjà, certains ayant appris leur départ, cherchent à rencontrer des intermédiaires influents pour supplier les ministres afin qu’ils soient maintenus. Selon une autre source, le dé est déjà jeté et ceux-là qui font l’objet de départ sont connus et partiront pour le bien du Mali. Qui sont-ils ? «Hors micro», nous répond-on avec cette expression purement journalistique.
Dans tous les cas, il est bon, même très bon de chasser les mauvais responsables au profit des «bons».