Dans un rapport publié mercredi, l’ONG Oxfam pointe du doigt l’initiative Santé en Afrique menée par une filiale de la Banque Mondiale, estimant que le milliard de dollars mobilisé bénéficie principalement aux plus riches.
Pour tenter de répondre au défi des inégalités sociales concernant l’accès aux soins sur le continent, la Société financière internationale (SFI) a lancé, en 2008, l’initiative "Santé en Afrique". Le programme est destiné à encourager les investissements du secteur privé dans la santé, et est appuyé, entre autres, par la France, le Japon et les Pays-Bas. Mais dans un rapport publié mercredi 10 septembre, l’ONG Oxfam réclame son interruption provisoire, estimant que ses engagements initiaux ne sont pas respectés.
Selon Nicolas Mombrial, le porte-parole d’Oxfam, "l’initiative Santé en Afrique ne contribue pas à réduire l’écart entre les riches et les pauvres en matière de soins de santé". L’ONG indique qu’une part importante des investissements engagés dans le cadre du programme a servi au financement de centres hospitaliers "urbains, onéreux et haut de gamme, qui proposent des soins tertiaires aux citoyens les plus riches des Etats africains et aux expatriés", excluant, de fait, les populations les plus défavorisées.
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